Dans les prochains jours, 13 petits Madelinots pourront faire leur entrée au centre de la petite enfance (CPE) La Ramée, grâce à l’arrivée récente de quatre éducatrices tunisiennes.
Le CPE est en mesure d’ouvrir deux nouveaux groupes, l’un pour les poupons et l’autre pour les enfants de deux et trois ans, dans son installation de Gros-Cap.
La directrice générale du CPE La Ramée, Sylvie Bourgeois, est ravie d’annoncer la nouvelle aux familles qui pourront bénéficier de ces places.
Souvent, ce sont des parents qui sont en attente de place depuis longtemps, qui ont perdu espoir, donc ça fait de beaux moments
, dit-elle.
C’est comme s’ils avaient gagné à la loterie. Le manque de places existe depuis plusieurs années, donc on fait des heureux.
Grâce à un agrandissement finalisé au printemps 2023, 80 places se sont ajoutées au CPE La Ramée, mais le manque de main-d’œuvre empêche de les offrir en totalité aux familles.
Le CPE La Ramée a fait l’objet d’un important agrandissement en 2022-2023, faisant passer le nombre de places de 60 à 140. Jusqu’à maintenant, seulement 26 des 80 nouvelles places étaient accessibles, faute de main-d’oeuvre. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
Avec l’ouverture imminente des deux nouveaux groupes, 39 des 80 places seront désormais accessibles.
En restant réaliste, je pense que c’est possible de croire qu’on pourrait ouvrir deux autres groupes probablement à moyen terme, au courant de l’hiver et du printemps, mais pour ouvrir à 100 %, on a encore besoin de recruter
, indique Mme Bourgeois.
Elle mentionne que l’arrivée des quatre éducatrices tunisiennes ne permet pas l’ouverture d’autant de groupes, car certaines ont dû pallier des absences ou des démissions.
Ça bouge beaucoup; on est dans du mouvement de personnel en continu, on a des embauches, mais aussi des départs
, relate Mme Bourgeois.
Les directrices des CPE La Ramée et Chez ma tante indiquent que l’intégration des éducatrices tunisiennes se déroule très bien. Photo : Stratégie d’attraction des personnes de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine
Statu quo au CPE Chez ma tante
Du côté du CPE Chez ma tante, deux des trois éducatrices tunisiennes attendues l’automne dernier ont bel et bien commencé à travailler. Des problèmes entourant l’attribution d’un permis de travail retardent l’arrivée de la troisième.
La présence de ces deux nouvelles éducatrices n’a toutefois pas encore permis l’ouverture de nouvelles places au CPE Chez ma tante, mais elle a favorisé le maintien des services.
On pensait pouvoir dire « deux éducatrices, deux nouveaux groupes », mais avec le roulement de personnel et ce qui se passe avec les conditions de travail, ça demeure très fragile
, explique la directrice du CPE Chez ma tante, Céline Miousse.
Le CPE Chez ma tante dispose de 107 places en installation en plus de gérer les places en milieu familial. Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
Actuellement, 29 des 107 places dans les installations gérées par le CPE Chez ma tante ne peuvent être octroyées, d’abord et avant tout en raison du manque de main-d’œuvre.
Avec six nouvelles employées, on serait capable d’offrir tous les services et d’avoir une certaine aisance au niveau des remplacements disponibles
, indique la directrice.
Au-delà du manque d’éducatrices, des travaux devront aussi avoir lieu dans les prochains mois pour terminer l’aménagement de deux nouveaux locaux dans l’installation Les Élymes à Fatima, afin d’y accueillir 16 enfants supplémentaires.
L’ancienne garderie privée Les Élymes est passée sous le giron du CPE Chez ma tante. Le nombre de places a été bonifiée de 26 à 34, mais 16 places ne sont toujours pas offertes. (Photo d’archives) Photo : Alexandra Rioux
De plus, la situation d’insolvabilité de la Résidence Plaisance, où le CPE Chez ma tante devait ouvrir une installation de 13 places, crée de l’incertitude sur l’avenir du projet.
Vu le contexte avec la Résidence Plaisance, on a fait un suivi pour savoir si on pouvait poursuivre le projet puisque les locaux étaient déjà presque aménagés
, précise Mme Miousse. On nous a informés que notre demande a été envoyée au séquestre.
Céline Miousse espère que les négociations provinciales en cours pour renouveler les conventions collectives des éducatrices vont bonifier les conditions de travail et faciliter le recrutement local. Elle compte aussi sur le démarrage d’une cohorte du programme de courte durée travail-études en éducation à la petite enfance pour embaucher des étudiants à temps partiel.
En 2025, on demeure positif qu’on va ouvrir au minimum les deux groupes qui restent à ouvrir à l’installation des Élymes
, dit-elle.
La directrice du CPE Chez ma tante précise également que deux entreprises ont fait part de leur intérêt à ouvrir des services de garde en communauté, à l’instar des projets réalisés par le CISSS des Îles et la Communauté maritime des Îles.
LA UNE : Le CPE La Ramée a accueilli l’automne dernier quatre éducatrices provenant de la Tunisie. Du côté du CPE Chez ma tante, deux des trois travailleuses tunisiennes attendues sont arrivées. Photo : Stratégie d’attraction des personnes de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine
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