MSX à l’Î.-P.-É. : des traces présentes dans chaque zone de pêche

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Chaque zone de pêche à l’huître de l’Île-du-Prince-Édouard contient officiellement des traces de la maladie de la sphère multinucléée inconnue (MSX), dit l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Une déclaration officielle sera émise par l’agence le 7 février.

Cette annonce ne signifie pas que toutes les huîtres sont infectées. Par contre, l’échantillonnage effectué par l’ACIA depuis la première détection de la maladie l’été dernier démontre qu’il y a des huîtres infectées dans chaque zone de la province.

L’ACIA annoncera aussi des mesures pour essayer de limiter la transmission de la maladie. Dorénavant, il faudra des permis spéciaux pour déplacer les huîtres.

Les huîtres cultivées qui ont atteint une taille commerciale (au-delà de 60 mm) et qui ont été transformées pour la consommation humaine pourront encore être exportées à partir de la province. Toutefois, les huîtres juvéniles ou qui ne sont pas prêtes pour le marché ne pourront pas être déplacées.

Cyr Couturier est professeur et chercheur en aquaculture et pêche à l’Université Memorial de Terre-Neuve-et-Labrador. Il dit que ce contrôle par le gouvernement des huîtres naissains et juvéniles est une bonne nouvelle pour les ostréiculteurs et pour le marché.

Risque de transport du parasite

Le contrôle qu’il faut avoir, c’est d’éviter de mettre des jeunes huîtres sous la taille commerciale dans d’autres élevages hors de la province de l’Île-du-Prince-Édouard, dit-il. Il y aurait quand même un risque de transporter ce parasite avant qu’il ne soit mortel ou cause une maladie dans une autre zone ostréicole.

Il explique que si la maladie se répand, il pourrait manquer de naissains.

La demande du marché est assez grande que je pense qu’il va y avoir un manque quand même d’huîtres de taille commerciale dans les années à venir.

Une citation de Cyr Couturier, professeur et chercheur en aquaculture et pêche à l’Université Memorial de Terre-Neuve-et-Labrador

Cyr Couturier croit que de bonnes pratiques de contrôle et d’élevage pourraient aider à réduire les effets. Selon lui, il est possible d’aider les huîtres à développer une résistance aux parasites, mais cette initiative prendrait plusieurs générations d’huîtres pour aboutir.

La maladie MSX ne présente aucun risque pour la santé humaine ou la salubrité des aliments.

LA UNE : Chaque zone de pêche de l’Î.-P.-E. contient des traces de la maladie MSX dans les huîtres. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Kristina Cormier

PAR Raphael Caron