Le contrat avec le chantier Davie pour la conception des nouveaux traversiers est en cours et le travail de conception se poursuit.
C’est la réponse du ministère, lorsqu’interpellé sur l’avancement du dossier du NM Jean-Lapierre avec le chantier de Lévis.
Transport Canada donne aussi quelques précisions sur les sommes qui ont été dépensées jusqu’à maintenant pour la conception du navire.
Par courriel, le ministère indique que de l’argent a été dépensé pour l’ingénierie conceptuelle et les modifications subséquentes, de même que pour les consultations avec l’industrie, les demandes de propositions pour les équipements majeurs et la réalisation de plusieurs études en lien avec la conception.
Dans toutes ces réponses, le ministère réfère aux deux traversiers en cours de remplacement, soit le NM Jean-Lapierre, qui devrait effectuer la traversée entre Souris et Cap-aux-Meules, et le bateau qui remplacera le traversier Holiday Island sur la route de l’Île-du-Prince-Édouard vers la Nouvelle-Écosse.
En attendant la relève
À l’incertitude sur l’avancement de la conception du traversier que doit construire le fédéral s’ajoute celle de navire de relève du Madeleine II. Depuis la mise au rencart du Vacancier, la CTMA ne sait toujours pas quel navire pourra prendre la relève lors de sa cale sèche prévue cet automne.
Au lendemain de la sortie publique de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau a fait part de son incrédulité devant le manque d’avancement du dossier. C’est comme si on procrastinait, en pensant que les solutions vont venir d’elles-mêmes, alors que c’est tout à fait le contraire, plus le temps passe, moins les options sont nombreuses et plus ça risque de coûter cher pour louer ou trouver un navire de remplacement.
Il ne comprend pas non plus l’absence de dialogue entre Transports Canada, la CTMA et la Municipalité des Îles.
Il attend, dit-il, une réponse concrète d’ici la fin de l’ultimatum de deux semaines, lancé par la communauté madelinienne. Je ne peux pas concevoir que d’ici deux semaines les représentants politiques n’arrivent pas avec une réponse, c’est la responsabilité de base.
C’est l’autoroute des Îles vers le continent qui est en jeu
, s’est indigné le député des Îles, Joël Arseneau, en conférence de presse à l’Assemblée nationale, jeudi matin.
Selon M. Arseneau, la députée de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et ministre des Pêches, Diane Lebouthillier devrait être présente dans l’archipel pour le Rendez-vous du loup marin du 23 février au 2 mars prochains. Il espère qu’elle aura des nouvelles. Je m’attends qu’elle vienne avec un peu de sérieux, avec une solution, puis qu’elle rassure les gens, voilà, ça me préoccupe beaucoup.

Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, a profité d’une conférence à l’Assemblée nationale pour dénoncer la lenteur de Transports Canada dans le dossier. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
M. Arseneau s’inquiète aussi d’un éventuel bris du Madeleine II ce qui pourrait compromettre le plan de mesures d’urgence de la Municipalité. On a l’impression que Transports Canada n’a jamais réfléchi à cette possibilité.
Joël Arseneau estime que pont aérien ne pourra pas être une solution ni durant une cale sèche de six à huite semaines ni en cas de catastrophe.
Le député dit avoir avisé la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, et le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel de l’urgence de la situation.
LA UNE : Transports Canada affirme que le travail sur le Jean-Lapierre est toujours en cours. (Photo d’archives) Photo : CTMA