La ministre des Pêches et députée de Gaspésie–Les Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier, annonce le versement d’un montant de 10,5 millions de dollars sur trois ans pour assurer les frais de fonctionnement du navire appelé à remplacer le Madeleine II.
À la mi-février, le milieu madelinot a lancé un cri d’alarme sur l’absence de solution au remplacement du traversier entre Souris, à l’Île-du-Prince-Édouard, et Cap-aux-Meules, aux Îles-de-la-Madeleine.
Le navire qui relie Cap-aux-Meules à Souris doit se rendre en cale sèche cet automne pour une durée d’au moins six semaines. La ministre Lebouthillier indique qu’elle a été informée de la préoccupation des Madelinots dès 2023 lors de la mise à l’écart du NM Vacancier, l’ancien navire de croisières de la CTMA servait de bateau de relève.
La ministre Lebouthillier était de passage aux Îles-de-la-Madeleine pour une conférence de presse mercredi. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / MARTIN TOULGOAT
Aucun plan de relève n’a été présenté par le ministère des Transports depuis. Les Madelinots estiment que le service de traversier est essentiel à la fois pour des raisons économiques et de sécurité.
La CTMA, qui exploite la traverse, dit avoir présenté plusieurs solutions au cours des deux dernières années à Transports Canada, sans succès et craignait encore récemment une rupture de service. Le Madeleine II aurait dû être mis en cale sèche depuis déjà un an et demi.
Au moment de publier ce texte, Radio-Canada n’avait pas été en mesure d’obtenir les réactions de la CTMA. On ignorait donc si des avancées ont pu être réalisées dans l’espoir de trouver un navire de relève.
Un investissement à venir pour la cale de halage
La ministre Lebouthillier a aussi profité de son passage dans l’archipel pour annoncer l’intention de son gouvernement d’investir pour l’aménagement d’une nouvelle cale de halage au port de Cap-aux-Meules. Cette annonce fait suite à celle du premier ministre Justin Trudeau, qui s’était engagé en 2022 à mener à bien la reconstruction du quai des pêcheurs. Des travaux de réfection sous l’égide du ministère des Transports sont actuellement en cours.
Les résultats de l’appel d’offres préciseront le montant exact nécessaire à injecter à cet effet. Diane Lebouthillier a toutefois souligné l’importance d’intervenir.
La cale de halage sert à sortir et à remettre les bateaux à l’eau. La structure qui l’entoure devra toutefois être renforcée pour permettre à la grue-portique de soulever des bateaux semi-hauturiers et le remorqueur de la CTMA. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE
On sait que le port de Cap-Aux-Meules, c’est quand même un parc industriel important. C’est multi-usage, il y a beaucoup d’utilisateurs autour. C’est majeur pour les gens des Îles.
La cale de halage du quai de Cap-aux-Meules est équipée d’une grue portique avec une capacité de levage de 300 tonnes, mais la cale ne peut pas supporter cette charge et doit être mise à niveau.
Ce sont des dossiers qui se travaillent sur quand même plusieurs années, avec beaucoup de discussions avec les gens du milieu. Mais la réalisation, c’est quand même un beau cadeau
, a déclaré la ministre Lebouthillier.
LA UNE : Le traversier Madeleine II, qui effectue la liaison entre l’Île-du-Prince-Édouard et les Îles-de-la-Madeleine, pouvait transporter 1500 passagers et plus de 300 véhicules. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / SHANE HENNESSEY
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