Écofaune boréale doit déménager ses équipements

Publicité

Articles similaires

Bisque de homard

Ingrédients 1 homard des Îles de la Madeleine entier...

La Mouvée : La prochaine bande-dessinée de Capitaine Acadie à l’Î.-P.-É.

Zombie, extraterrestre et patate, voilà des mots rarement associés,...

Des pêcheurs de l’Île-du-Prince-Édouard sont déçus du prix du homard

Plusieurs pêcheurs de homard de l’Île-du-Prince-Édouard se disent déçus...

Beurre citronné à l’aneth

Un accompagnement savoureux pour le homard Ingrédients : 75 ml...

Après avoir presque été vendus à Terre-Neuve l’automne dernier, les anciens équipements de Total Océan destinés à la production d’huile de phoque pharmaceutique sont une fois de plus menacés de quitter les Îles-de-la-Madeleine. Chose certaine, ils sont déjà en processus de démantèlement en vue d’être déménagés.

Le Centre de transfert technologique Écofaune boréale, qui a racheté les équipements de Total Océan après sa faillite, n’est pas parvenu à conclure un bail à long terme avec la Coopérative des pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine.

La Coopérative a récemment acheté le bâtiment de Havre-aux-Maisons où se trouve le matériel industriel, dont un imposant distillateur moléculaire.

Le bâtiment de Total Océan, photographié de loin.

Les équipements qui appartenaient à Total Océan se trouvent dans ce bâtiment situé sur la pointe de Havre-aux-Maisons. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Le président de la coopérative a décliné notre demande d’entrevue, préférant envoyer une brève réponse par courriel au sujet des raisons qui expliquent le déménagement des équipements.

Notre organisation ne peut pas s’engager dans des obligations contractuelles sans avoir obtenu toutes les garanties ou informations nécessaires afin d’assurer la conformité des activités économiques du locataire vis-à-vis les nôtres, indique M. Renaud par écrit.

Les imposants équipements devront donc être déménagés et il n’est pas exclu qu’ils soient relocalisés hors de l’archipel.

Le démantèlement est commencé, il sera terminé [à la] fin mars.

Une citation de Louis Gagné, directeur d’Écofaune boréale

Notre priorité est de garder ça au Québec, aux Îles ou dans une communauté côtière, ajoute M. Gagné, par courriel. C’est un dur coup, mais nous allons y arriver quand même. Le directeur d’Écofaune boréale n’était pas disponible pour une entrevue lundi.

Un comité à la recherche d’un bâtiment

Face à une possible délocalisation des équipements, le comité de sauvegarde qui s’était mis en place à l’automne au moment où Écofaune boréale considérait de vendre ses équipements à Terre-Neuve a repris le collier.

Élus et représentants d’organismes, sous l’égide de La Vague, la Corporation d’innovation et de développement des Îles-de-la-Madeleine, s’activent pour tenter de trouver un autre bâtiment, aux Îles-de-la-Madeleine, qui pourrait accueillir le matériel industriel pouvant distiller le gras de phoque.

Le but du comité est de faire en sorte de retourner toutes les pierres pour s’assurer de regarder tous les bâtiments qui pourraient accueillir les équipements aux Îles.

Une citation de Gino Thorne, porte-parole du comité de sauvegarde

Le comité a demandé à Écofaune boréale de lui laisser jusqu’à la mi-mars pour faire l’inventaire des bâtiments potentiels et rencontrer les propriétaires avant de prendre une décision quant à l’avenir des équipements.

Plusieurs bâtiments ont été identifiés avec un fort potentiel, quelques rencontres ont déjà eu lieu, mais c’est impossible en raison de zonage ou de la grosseur des équipements, explique le porte-parole du comité, Gino Thorne, également directeur de La Vague. Il reste des rencontres très pertinentes à venir cette semaine.

Un équipement métallique

Le distillateur moléculaire a été conçu sur mesure en Chine pour Total Océan (archives).Photo : Avec l’autorisation de Total Océan

M. Thorne précise que l’équipement d’Écofaune boréale est à la fine pointe de la technologique et qu’il offre un fort potentiel pour transformer plusieurs produits marins, d’où l’importance de conserver cet acquis dans l’archipel.

Les plans de Boréal Oméga bousculés

La situation bouleverse les plans de Boréal Oméga qui avait conclu une entente avec Écofaune boréale pour utiliser les équipements madelinots afin d’entamer une production commerciale d’huile de phoque pharmaceutique.

L’entreprise comptait utiliser les installations de Havre-aux-Maisons pour mettre en marché une huile de loup-marin ultrapure et riche en oméga-3sur le continent africain.

Le directeur de Boréal Oméga, Michel Lacroix, affirme que le déménagement éminent des équipements a forcé son entreprise à trouver un nouveau partenaire, hors des Îles-de-la-Madeleine.

L’entente qu’il avait conclue avec Écofaune boréale a également été résiliée, pour des raisons légales.

On n’était pas capable de respecter les obligations de l’entente qui nous liait avec Écofaune boréale et qui nous garantissaient l’accès aux équipements 365 jours par année, affirme Michel Lacroix. C’est sûr que ça change les plans.

Michel Lacroix parle à côté d'un écran lors d'une présentation.

Michel Lacroix a participé à une mission commerciale en Algérie en novembre pour développer des partenariats d’affaires en vue de commercialiser des gélules d’oméga-3. (Photo d’archives) Photo : Gracieuseté de Michel Lacroix

Boréal Oméga se dit tout de même prête à racheter les équipements si un nouveau local aux Îles-de-la-Madeleine peut être trouvé rapidement. Selon Michel Lacroix, déménager les équipements sur le continent s’avérerait fort coûteux.

L’entente qui liait Boréal Oméga et Écofaune boréale stipulait un possible rachat des installations.

On veut toujours garder une ouverture, indique Michel Lacroix. S’il y avait une possibilité de relocaliser les équipements aux Îles-de-la-Madeleine ou ailleurs au Québec, on pourrait se rasseoir avec Écofaune boréale pour remettre en action cette entente-là.

Michel Lacroix précise que les Îles-de-la-Madeleine demeurent l’emplacement idéal pour son projet commercial, car il permet un approvisionnement à la fois en phoques du Groenland et en phoques gris.

LA UNE : Plusieurs pièces d’équipement devront être déménagées, dont un imposant distillateur moléculaire. (Photo d’archives) Photo : Gracieuseté de Total Océan

PAR