Le coût du panier d’épicerie augmente, mais pas le pouvoir d’achat

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Alors que les produits canadiens importés aux États-Unis sont frappés d’une taxe de 25 % et qu’Ottawa surtaxe à son tour pour 30 milliards de dollars de biens américains, des consommateurs s’inquiètent des impacts que cette guerre tarifaire pourrait avoir sur leur portefeuille.

 

La riposte d’Ottawa pèsera sur le « budget nourriture » des Gaspésiens, croit Ilan Dessent, un étudiant à Matane. On remarque déjà une augmentation depuis l’année dernière qui est quand même drastique et là, en plus du 25 %, ça fait quand même pas mal, témoigne-t-il.

Ilan Dessent est étudiant à Matane.

Ilan Dessent se dit préoccupé par les répercussions de la guerre commerciale. Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin

Ça m’inquiète parce qu’on ne sait pas où on s’en va. En tout cas, moi, c’est sur que je boycott, ajoute Guylaine Lévesque de Saint-Vianney, à sa sortie de l’épicerie. On va se tenir debout pis on va réussir, parce que là Trump… c’est ridicule.

Nombreux sont ceux qui ont récemment réorienté leur consommation. Les experts observent déjà un recul des ventes de produits américains, selon le directeur du laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire à l’Université Dalhouise, Sylvain Charlebois.

Les ventes des produits américains ont diminué de pratiquement 7 % au mois de février, ce qui est énorme!

Une citation de Sylvain Charlebois, directeur du laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire à l’Université Dalhousie

Toujours en février, les ventes de produits faits au Canada ont quant à elles augmenté de 3 %.

Le chercheur convient qu’il est louable d’opter pour l’achat local, mais ce n’est pas tout le monde qui peut se le permettre. Il y a des produits qui sont vraiment plus chers, ajoute-t-il.

C’est sûr que les gens vont dire  »j’achète canadien, j’achète local », mais en bout de ligne, ils vont souvent choisir le prix le moins élevé, nuance M. Charlebois.

Pour maintenir l’inflation alimentaire à un niveau [abordable], il faut de l’importation d’ailleurs. Il fait remarquer que de plus en plus de produits mexicains peuvent être retrouvés dans les rayons d’épicerie.

Les travailleurs saisonniers plus durement touchés

La coordonnatrice au Mouvement action chômage Pabok Gaspésie-Les Îles, Nadia Mongeon, souligne que les résidents de la région ayant recours à l’assurance-emploi ne sont, une fois de plus, pas épargnés par le contexte économique.

Si, par exemple, les usines du domaine des pêches réduisent leurs productions en réponse à une diminution de leurs exportations, la coordonnatrice craint une réduction du nombre d’heures des travailleurs. Ça va jouer sur le portefeuille des gens […]. Ça ne suivra pas le coût de la vie.

Des oranges des États-Unis dans un supermarché.

À compter du 4 mars 2025, le Canada a lui aussi assujetti des produits en provenance des États-Unis à des droits de douane de 25 %. (Photo d’archives)Photo : Reuters / Carlos Osorio

Les gens ont de moins en moins de pouvoir d’achat parce que le taux des prestations est calculé de la même façon que voilà bien des années. On a une inflation qui était déjà présente. Là, on va avoir encore d’autres sources d’augmentation des prix [avec les tarifs], donc oui, ça nous inquiète vraiment, fait valoir Nadia Mongeon.

Dans cette veine, le conseil de Sylvain Charlebois est le suivant. Ce que les gens peuvent faire, c’est d’arriver à l’épicerie et d’acheter tout sauf américain.

LA UNE : Les fruits, les légumes et les aliments surgelés, mais aussi les vêtements, les chaussures, ainsi que les matériaux de construction provenant des États-Unis seront plus coûteux pour les consommateurs. Il en va de même pour les électroménagers et les meubles américains. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada

PAR vec les informations de Marguerite Morin