Les élus des Îles dénoncent les compressions en culture

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Après le cri du cœur lancé récemment par de nombreux organismes culturels madelinots, c’est au tour des élus municipaux de dénoncer le désengagement de Québec dans le financement versé aux municipalités pour l’organisation d’activités culturelles.

Au cours des trois dernières années, le ministère de la Culture et des Communications versait un peu plus de 80 000 $ annuellement à l’Entente de développement culturel (EDC) qui est financée conjointement avec la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine.

Québec a récemment annoncé qu’il allait réduit son financement de 45 % pour les trois prochaines années en versant seulement 44 000 $ dollars annuellement à l’EDC.

Les élus municipaux ont vivement dénoncé cette baisse de financement en indiquant qu’elle aura une portée importante sur l’offre culturelle municipale.

Étant donné la mission du service du loisir, de la culture et de la vie communautaire de la Municipalité, on est aussi un organisme culturel et on est aussi affecté par des reculs d’investissements significatifs dans l’Entente de développement culturel, affirme le maire des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette.

C’est très regrettable que le gouvernement coupe en culture, un secteur qui historiquement ne représente que 1 % du budget global du Québec et où il n’y a déjà plus rien à couper depuis longtemps.

Une citation de Antonin Valiquette, maire des Îles-de-la-Madeleine

L’Entente de développement culturel subventionne presque entièrement les actions culturelles et patrimoniales mises en place par la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine. Elle permet notamment aux groupes plus vulnérables d’avoir accès à une offre culturelle diversifiée et gratuite, selon la Municipalité.

Le maire souligne que l’EDC finance une foule d’activités pour tous les groupes d’âge, telles que les événements gratuits à la bibliothèque Jean-Lapierre, l’animation du site historique de La Grave ainsi que l’offre culturelle offerte dans les résidences pour personnes âgées et les camps de jour.

Une adulte lit un livre à des enfants assis à l'extérieur, devant un bâtiment en bardeaux aux Îles-de-la-Madeleine.

 

Ça devient très dur à vivre parce qu’on marchait déjà avec le strict minimum du côté de la culture, lance M. Valiquette.

Malgré la baisse de financement de Québec, la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine a décidé de maintenir son financement de 53 000 $ annuellement dans l’EDC. Elle finance désormais 55 % de l’enveloppe budgétaire de l’EDC, alors que sa part était de 40 % dans la dernière entente triennale.

Pas un cas isolé

D’autres municipalités et MRC gaspésiennes dotées d’une politique culturelle ont également subi des compressions budgétaires du ministère de la Culture et des Communications dans le cadre de leur entente de développement culturel respective.

À la Ville de Carleton-sur-Mer, le financement ministériel dans l’EDC est passé de 60 000 $ par an sur trois ans à moins de 42 000 $.

On a perdu près de 20 000 $, c’est presque le tiers du financement, ça fait mal, affirme le directeur des loisirs, de la culture et de la vie communautaire à la Ville de Carleton-sur-Mer, Pascal Alain. Et on est dans les moins coupés en Gaspésie. Dans certaines autres villes, c’est plus de 40 % de coupe.

Pascal Alain intronisé à l'Ordre de la Gaspésie.

Le directeur des loisirs, de la culture et de la vie communautaire à la Ville de Carleton-sur-Mer, Pascal Alain, déplore également les réductions de budgets dans les EDC. (Photo d’archives) Photo : Roger St-Laurent

Représentations madeliniennes auprès du ministère

Le maire des Îles-de-la-Madeleine souligne qu’il a récemment fait des représentations auprès du cabinet du ministre de la Culture et des Communications pour tenter de bonifier le financement de l’EDC.

Il a notamment fait valoir que le statut d’insularité des Îles-de-la-Madeleine n’a pas été pris en compte dans le financement accordé à sa Municipalité. On ne lâchera pas les représentations pour s’assurer que les investissements soient cohérents avec notre besoin. Ce n’est pas du caprice ni du luxe, indique Antonin Valiquette.

Selon le Cabinet du ministre de la Culture, il n’y a eu au final aucune coupe en culture.

La diminution des subventions s’explique par un plus grand nombre de demandes, soutient une porte-parole du ministère par courriel. Le Cabinet précise que les demandes municipales sont passées de 208, lors du dernier appel triennal, à 219, tandis qu’au même moment, les municipalités ont haussé leur budget consacré à la culture.

Un autre programme vient financer le patrimoine, et des sommes autrement consacrées aux EDC et destinées aux municipalités y ont été transférées. « Le MCC ne peut donc pas s’engager à la même hauteur que par le passé pour l’ensemble des municipalités du Québec »peut-on lire dans la réponse écrite du Cabinet de M. Lacombe.

La Municipalité des Îles entend déposer une demande d’aide financière dans un autre programme pour tenter de pallier la réduction de financement dans l’EDC.

LA UNE : Le financement ministériel permet entre autres à la Municipalité des Îles d’organiser des activités gratuites au site historique de La Grave. (Photo d’archives) Photo : Municipalité des Îles

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