« J’ai beau avoir fait attention, mais l’inévitable s’est produit, je suis passée dans un nid-de-poule avec ma voiture et j’ai littéralement fendu mon pneu. Pourquoi, chaque année, c’est toujours la même histoire? Qu’est-ce qui fait que ça se reproduit? Les villes ne sont-elles pas capables de faire leur travail et de nous donner des routes sécuritaires, en bon état? On ne doit pas payer assez de taxes j’imagine! »
Réponse
Avec le printemps qui arrive, c’est en effet le début de la saison des nids-de-poule au Québec. Chaque année, nous avons l’impression que c’est toujours de pis en pis, mais comme dans bien d’autres choses, cette problématique est issue d’un manque de fonds pour la construction d’infrastructures de qualité. Le réseau est tellement en mauvais état qu’on est contraint de ne faire souvent que des réparations de surface au lieu d’un remplacement adéquat et durable de la chaussée. Personne n’est surpris de cette malheureuse réalité.
Comment se forment les nids-de-poule?
Le gel et le dégel. La recette est fort simple et cyclique. De l’eau s’infiltre dans les fissures de la chaussée et, avec le gel, l’eau prend de l’expansion en gelant et agrandit la fissure. Pire encore, il y a souvent un amoncellement d’eau/glace sous le pavé. En hiver, il n’est pas rare de voir des bosses de former ou pousser vers le sol, ce qui crée ainsi une cavité. Au dégel, quand la glace fond, et que l’eau s’évacue, un trou se forme. Avec les fissures dans le pavé et le passage des véhicules, la chaussée se défonce, et vous avez un nid-de-poule tout frais. Il n’est vraiment pas rare de voir les mêmes nids-de-poule revenir année après année si le pavé n’est pas réparé d’une manière adéquate. Même problématique quand on voit des jonctions de pavage qui sont sujettes aux infiltrations d’eau. Pour ces situations, il n’y a qu’une seule solution : tout arracher, creuser en profondeur, mettre des matériaux de qualité, bien compresser à toutes les étapes et mettre une épaisseur adéquate d’asphalte.
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Votre pneu, votre problème
Évidemment, les villes et le gouvernement se sont donné les moyens de se déresponsabiliser devant cette problématique. Sauf en de rares occasions où une négligence à moyen terme peut être démontrée, vous aurez beau crier haut et fort, les instances gouvernementales ne paieront pas pour votre pneu, votre jante, vos suspensions ou tout autre bris sur votre véhicule. Les municipalités ne peuvent tout simplement pas être reconnues responsables. On repassera pour l’imputabilité. D’ailleurs, c’est le même constat pour les routes qui sont sous la responsabilité du ministère des Transports.
À la fin, même si personne ne se jette volontairement dans un nid-de-poule, il en est de votre responsabilité de les éviter du mieux que vous le pouvez. Évidemment, il est toujours possible de réclamer à ses assurances, mais il faut bien faire le pour et le contre financier, les primes seront revues pour les années ultérieures.
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