Nous n’avons pas l’habitude d’aborder aussi souvent la politique dans nos actualités, mais ce qui se passe dans le secteur de l’automobile entre les États-Unis, le Canada et le Mexique est majeur. Encore plus depuis l’annonce faite par le président américain ce mercredi. En effet, ce dernier vient de confirmer que, après un premier report, les droits de douane de 25 % envisagés pour le secteur de l’automobile entreront bel et bien en vigueur le 2 avril prochain.
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Un casse-tête pour les constructeurs
Le président américain vient d’annoncer ce mercredi l’imposition de tarifs douaniers de 25 % sur les véhicules de tourisme comme les voitures, les VUS, les fourgonnettes et les camionnettes légères fabriquées à l’extérieur des États-Unis. Cette mesure entrerait en vigueur dès le 2 avril prochain. De plus, selon l’information reçue, de nombreux composants importants comme les moteurs, les boîtes de vitesses ainsi que d’autres pièces seront touchées. Bref, cette nouvelle devient un véritable casse-tête pour les constructeurs qui se sont empressés d’importer le plus de composants possibles au cours des dernières semaines vers leurs sites américains.
Cependant, le casse-tête ne s’arrête pas là. En effet, certaines exceptions pourraient être possibles. Selon l’information qui provient de certains médias de Washington, les véhicules assemblés au Mexique ou au Canada pourraient se voir appliquer 25 % de taxes uniquement sur la part des pièces qu’ils contiennent et qui ne proviennent pas des États-Unis. Si tel est le cas, les constructeurs devront faire l’inventaire des milliers de pièces que contient un véhicule afin de déterminer leur provenance et espérer réduire la facture des droits de douane.
Revenir sur un accord négocié
L’accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique est en place depuis de nombreuses années. Cela a permis aux constructeurs d’automobiles de répartir la production des véhicules ainsi que la provenance des pièces, en fonction de la stratégie utilisée à l’interne de l’entreprise entre les trois pays principalement. Les tarifs, qui seront imposés au cours des prochains jours, viennent donc à l’encontre du tout dernier accord négocié entre les pays concernés, accord qui n’est même pas encore venu à sa période de renégociation.

Déjà un impact à la bourse
Après cette annonce, les titres boursiers de plusieurs constructeurs d’automobiles ont été touchés. À titre d’exemple, GM a vu son titre chuter de 3,12 % à la clôture des marchés, tandis que Ford a observé une légère hausse de 0,097 %, et Stellantis, un recul de 3,55 %. Toyota, de son côté, aurait observé un recul de 1,93 %, tandis que Hyundai aurait observé un recul de 3,83 %, au moment d’écrire ces lignes.
Quoi qu’il en soit, l’imposition de ces tarifs risque de créer un véritable bordel dans le secteur de l’automobile nord-américain au cours des prochaines semaines. Il s’agit d’un dossier qui sera assurément à suivre, car cela aura aussi des répercussions sur les consommateurs à qui les constructeurs pourraient refiler la facture. Il est aussi possible qu’ils décident carrément d’abandonner certains modèles, le temps que la situation se règle.
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