Un peu plus de crevettes pour les pêcheurs en 2025

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Le quota de pêche à la crevette dans le golfe du Saint-Laurent est en hausse de 27 % en 2025 par rapport à l’an dernier. Il s’établit à un peu plus de 3800 tonnes, mais cette augmentation demeure relative puisque les stocks de crevettes ont atteint un creux historique l’an dernier.

Cette année, les captures autorisées sont en augmentation dans les zones de Sept-Îles, de l’estuaire et d’Anticosti, soit les principales zones des pêcheurs québécois.

Même si ce quota permet difficilement aux pêcheurs d’atteindre la rentabilité, ces augmentations pourraient en inciter davantage à prendre la mer, selon l’Office des pêcheurs de crevette du Québec.

L’an dernier, seulement huit pêcheurs québécois ont complété leur saison. En 2022, on comptait quelque 30 capitaines-propriétaires qui pêchaient la crevette.

C’est sûr qu’en termes de volume total, on est encore très loin des quotas qu’on avait dans les années 2010-2015, par exemple, où on avait 30 000 tonnes de crevettes à pêcher pour l’ensemble des pêcheurs du golfe du Saint-Laurent.

Une citation de Patrice Element, directeur général, Office des pêcheurs de crevette du Québec

Les crevettiers demeurent les pêcheurs commerciaux qui ont les frais fixes les plus élevés puisqu’ils partent loin et longtemps en mer.

Patrice Element pose pour une photo.

Le jumelage d’équipages et de permis sera donc encore inévitable cette année pour atteindre la rentabilité malgré cette augmentation du quota.

C’est certain qu’il n’y a pas encore assez de crevettes pour permettre à l’ensemble de la flotte de pêcher, donc c’est certain qu’il va y avoir des transferts temporaires de quotas de pêcheurs qui ne prendront pas la mer vers d’autres qui veulent pêcher, ajoute Patrice Element.

Moins de crevettes de l’étranger pour les usines

Cette légère hausse du quota de 27 % est aussi une bonne nouvelle pour les deux seules usines québécoises de transformation de crevettes encore en activité, Crevette du Nord Atlantique et Marinard, qui pourront ainsi importer moins de crevettes pour rentabiliser leurs activités.

Des employés au travail à l'usine de transformation de l'entreprise Crevette du Nord Atlantique à Gaspé.

L’an dernier, il s’est importé davantage de crevettes, essentiellement de la Norvège, pour permettre aux usines de maintenir leurs activités malgré la baisse des quotas dans le golfe du Saint-Laurent, avec le principe de la double congélation, soit acheter de la crevette de l’étranger pour la transformer à nouveau.

Par contre, les tarifs douaniers américains potentiels de 25 % sèment le doute quant aux prix qui seront payés.

Et pour la crevette de double congélation provenant de la Norvège, elle va être difficilement vendable aux États-Unis, explique Jean-Paul Gagné, directeur général de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche.

Les Américains vont pouvoir l’avoir directement de la Norvège, sans tarifs douaniers, et les transformateurs norvégiens sont déjà bien présents sur les marchés.

Une citation de Jean-Paul Gagné, directeur général, Association québécoise de l’industrie de la pêche
Serge Fortin et Jean-Paul Gagné, de l'Association québécoise de l'industrie de la pêche.

L’AQIP et l’Office des pêcheurs de crevette du Québec auront une première rencontre lundi afin de négocier les prix payés aux pêcheurs.

La saison doit débuter à la fin du mois d’avril.

LA UNE : Le quota de pêche à la crevette dans le golfe du Saint-Laurent est en hausse de 27 % en 2025. Photo : Radio-Canada / Myriam Fimbry

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