Crosby à Montréal : l’arrivée d’Ivan Demidov pourrait tout changer

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Je jasais avec un ancien collègue qui était au Centre Bell pour la Confrontation des 4 Nations, il y a quelques semaines. Je lui ai demandé, pour le fun, ce qu’il pensait de l’avenir de Sidney Crosby.

Il m’a répondu qu’après avoir vu Sid dans le vestiaire du Canada, il croyait de plus en plus qu’il ne terminerait pas sa carrière à Pittsburgh. 50/50, selon lui.

Au cœur d’un débat à savoir si sa fierté est plus grande que sa fidélité, il m’a dit ceci : « Je ne peux pas concevoir qu’un tel athlète n’essaiera pas de gagner une dernière Coupe Stanley », avant d’ajouter que ce serait un crime contre le hockey. « Les Penguins se doivent de faire la bonne chose pour Sidney Crosby », a-t-il ajouté, indiquant que la loyauté inverse existe aussi.

Cet ancien collègue en question est natif de la Nouvelle-Écosse et il a occasionnellement côtoyé Sidney Crosby. « Le Canadien aurait toujours une chance. Il a une très, très, très grande appréciation pour la foule de Montréal et le respect qu’elle lui démontre », m’a-t-il mentionné. « Mais ça reste une business, et le Canadien c’est beaucoup de si, et l’Avalanche c’est beaucoup de trophées ».

C’est Marco D’Amico, qui a breaké l’arrivée d’Ivan Demidov en Amérique du Nord, qui a prononcé ces mots.

(Crédit: Getty Images)

Au moment d’avoir cette discussion-là, le Canadien était loin d’être dans le portrait des séries, plus précisément classé parmi les 10 pires équipes de la ligue. Il était donc logique de spéculer que si le #87 choisissait l’équipe à laquelle il souhaiterait être transigé, ce ne serait pas un gamble sur une jeune équipe inaccomplie.

Tsé, l’Avalanche, c’est concret. Les gars ont gagné. Ils ont MacKinnon, ils ont Makar.

Montréal, ce n’était alors rien de concret sauf le mix et son attachement envers la ville et le bleu-blanc-rouge.

J’ai suggéré que Montréal aurait probablement été considéré davantage si le CH avait eu le temps de se battre pour entrer en séries et de montrer de belles choses quand ça compte, ne serait-ce qu’un tour ou deux. Un peu de concret, quoi. Marco a acquiescé à cette théorie.

La situation a déjà changé, depuis. Le Canadien participera aux séries, à moins d’une catastrophe, après un troisième tiers de saison très impressionnant.

L’arrivée hâtive d’Ivan Demidov, largement considéré comme étant le meilleur espoir de la LNH, a toutefois le potentiel de tout changer. À mon avis, bien entendu.

Il a inscrit 49 points en 65 matchs avec moins de 14 minutes de temps de jeu, cette saison dans la KHL. Il a inscrit 3 buts et 2 passes en 6 matchs en jouant 17 minutes par match, en séries éliminatoires, avec le SKA. Son entraîneur, Roman Rotenberg, croit qu’il aura un impact immédiat dans la LNH.

Sans prétendre que le jeune attaquant russe propulsera le Canadien dans le carré d’as, on ne peut pas prétendre avec certitude que ce n’est pas possible.

En réalité, PERSONNE ne sait ce que le Canadien de Montréal peut accomplir en greffant un attaquant de la trempe d’Ivan Demidov à un club qui fait déjà tourner les têtes. Le hockey des séries, c’est une question de momentum, de timing, d’énergie et d’émotions. On aurait pu argumenter, avant la nouvelle d’hier, que le CH détenait déjà tout ça.

Mon collègue Charles-Alexis Brisebois l’a dit hier : les gars dans le vestiaire doivent se sentir invincibles

Et concrètement, le CH a réellement un bon club. Un des meilleurs premiers trios de la ligue. Un spécialiste de l’avantage numérique en Patrik Laine. Un troisième trio de vétérans en feu. Un gagnant imminent du Calder à la ligne bleue. Des vétérans, en défense, en plus d’un jeune homme solide en Kaiden Guhle. Un gardien #1 dans la LNH. Et maintenant, une jeune sensation dynamique que personne ne connaît et que personne n’a étudié. 

Ne sortez pas vos chaises de camping, là n’est pas le point. Mais le Canadien peut être une équipe Cendrillon.

Et si c’est le cas.

On jase : Montréal sort Washington, le meilleur club de l’Est. Il offre une belle opposition aux Hurricanes en deuxième ronde. 

Sidney Crosby serait-il fou de penser que s’il se greffait lui aussi à cette équipe, l’espoir de soulever la Coupe Stanley serait réel?

Je ne crois pas.

Prolongation

J’ajoute ça comme ça, mais le Canadien a pas mal plus de stock à donner aux Penguins que l’Avalanche, dans une transaction, si Kyle Dubas veut reconstruire et repartir à neuf. Il a aussi la flexibilité salariale que l’Avalanche n’a pas.

Ce n’est pas à négliger.