Il n’est pas facile d’anticiper les réactions des constructeurs automobiles face aux tarifs imposés par Donald Trump sur les véhicules importés, ni aux contre-tarifs annoncés par le Canada. Le président américain a décidé d’imposer une taxe de 25 % sur tous les véhicules assemblés à l’extérieur des États-Unis.
Certains constructeurs, dont Hyundai, ont choisi d’absorber l’impact de ces tarifs pendant un certain temps. D’autres sont encore en train de définir leur stratégie. C’est le cas notamment de Honda, qui a repoussé l’annonce des prix canadiens du Honda Passport de nouvelle génération. Ce modèle, assemblé à l’usine Honda d’Alabama, est déjà en concession, mais ses ventes sont mises sur pause en attendant une nouvelle stratégie de prix.
D’autres constructeurs ont quant à eux décidé de suspendre complètement leurs expéditions vers les États-Unis. Jaguar et Land Rover avaient annoncé leur décision en début de semaine. Audi, qui fait partie du groupe Volkswagen, a emboîté le pas en avisant ses concessionnaires que les véhicules arrivant dans les ports américains après le 2 avril seraient retenus et non expédiés. L’impact sera significatif, notamment pour le Q5, un modèle populaire assemblé au Mexique. Audi n’a pas précisé la durée de cette suspension.
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Selon certaines sources, ce gel pourrait s’étendre à d’autres marques du groupe Volkswagen, comme Volkswagen lui-même ou encore Porsche. Le groupe souhaite prendre le temps d’analyser toutes ses options avant de définir sa stratégie. Il espère sans doute que les pressions exercées sur l’administration américaine permettront un retrait rapide des tarifs.
Une pause d’un mois pour JLR
Du côté de Jaguar et Land Rover (JLR), les dirigeants ont confirmé la nouvelle dans un communiqué officiel, indiquant que l’importation de véhicules vers les États-Unis serait suspendue pour une période d’un mois.
Les États-Unis représentent un marché important pour les marques de luxe de JLR. Alors que nous travaillons à nous adapter aux nouvelles conditions commerciales avec nos partenaires, nous appliquons nos mesures à court terme, notamment une pause des expéditions en avril, pendant que nous élaborons nos plans à moyen et long terme.
D’autres constructeurs ont déjà annoncé leurs intentions. Ferrari, par exemple, a mentionné qu’elle augmenterait le prix de certains de ses modèles vendus aux États-Unis, jusqu’à un maximum de 10 %. Cette hausse touchera les véhicules commandés, mais non livrés avant l’entrée en vigueur des tarifs.
Pour l’instant, ces décisions concernent uniquement des marques de luxe. Il faudra voir quelles seront les réactions des marques généralistes si les tarifs devaient être maintenus des deux côtés de la frontière.
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