Pétition citoyenne contre un site de décontamination des sols aux Îles

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L’opposition citoyenne se poursuit face à la possible implantation d’un centre de traitement des sols contaminés à Fatima, aux Îles-de-la-Madeleine. Une pétition citoyenne de 830 signatures a été déposée, mardi soir, lors de la séance du conseil municipal.

Le projet de l’entreprise Eurêka Environnement est loin de faire l’unanimité dans l’archipel. Les citoyens du secteur sont notamment préoccupés par le trafic lourd que pourrait engendrer le centre de décontamination des sols qui serait situé au bout du chemin Philippe-Thorne.

Le promoteur du projet doit obtenir l’autorisation du conseil municipal pour modifier l’usage du site. Actuellement, le terrain convoité pour la création d’un centre de décontamination des sols sert seulement au dépôt de matériaux secs.

Le dossier ne figurait pas à l’ordre du jour de la séance du conseil municipal mardi soir, mais le sujet a tout de même été abordé lors de la période de questions.

Alexandre Bourgeois devant un bateau.

Le citoyen Alexandre Bourgeois a pris la parole pour s’assurer que la pétition sera considérée par les élus.

Comme dans ce projet-là il n’y a pas de droit de référendum, on voulait signaler à la Municipalité qu’en cinq jours, on a ramassé 830 noms de gens qui s’opposent au projet. On espère que notre opinion sera prise en compte dans la balance, a affirmé le résident de Fatima.

Le maire des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette, affirme que le conseil n’a pas encore pris position dans le dossier.

À la fin de notre dernière séance de travail, il n’y avait pas de consensus autour de la table, affirme M. Valiquette. On sentait le besoin d’en discuter davantage et d’aller chercher d’autres éléments d’information pour parvenir à une décision ou à un vote si nécessaire, indique l’élu.

Au début du mois de mars, Eurêka Environnement a présenté son projet dans le cadre d’une consultation liée à sa demande d’usage conditionnel auprès de la Municipalité. Une soixantaine de citoyens ont assisté à cette rencontre.

Départ de la directrice générale

Par ailleurs, le conseil municipal des Îles-de-la-Madeleine a profité de la séance de mardi soir pour annoncer que la directrice générale, Sharon Clavet, n’est plus en poste.

La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine rapporte que la décision de mettre fin au contrat de travail de Mme Clavet a été prise au terme d’une réflexion commune  avec la principale intéressée. Ce départ a pris effet mardi. Sharon Clavet était en poste depuis le 26 février 2024.

Pour des raisons de confidentialité, le maire des Îles-de-la-Madeleine a refusé de préciser les raisons qui ont motivé la fin du lien d’emploi.

Depuis la fin de l’année 2020, six personnes se sont succédé à la direction générale de la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine, en incluant celles qui ont assuré les intérims.

Le maire des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette, au micro lors d'une séance du conseil municipal

Selon Antonin Valiquette, la municipalité madelinienne n’est pas la seule à devoir conjuguer avec un important roulement de personnel à la direction générale.

C’est une réalité à laquelle de nombreuses villes font face, souligne-t-il. Au dernier congrès de la [Fédération québécoise des municipalités], j’ai vu qu’il y avait un atelier spécifiquement sur le remplacement des [directeurs généraux], donc ce n’est pas rare.

M. Valiquette a également précisé qu’il s’agit d’une fonction extrêmement exigeante .

C’est un poste extrêmement particulier qui demande d’avoir beaucoup d’aptitudes, mentionne-t-il. On a le pied à la fois dans le politique et dans l’administratif. Aux Îles-de-la-Madeleine, il y a une certaine complexité aussi parce qu’on est une [Municipalité] avec des responsabilités de MRC en plus.

D’ici l’embauche d’une nouvelle ressource, la directrice générale adjointe Caroline Nguyen Minh assurera l’intérim.

Passe Archipel : mise au point jeudi

La Communauté maritime des Îles fera la point jeudi avant-midi dans le dossier de la redevance touristique. Elle a convié les médias à un point de presse à 9 h, heure locale, au sujet de la Passe Archipel et du Fonds de gestion durable du territoire qui en découle.

L’administration municipale n’a pas encore annoncé ce qu’il adviendra de ces initiatives, à l’aube de la saison touristique. L’automne dernier, le maire des Îles-de-la-Madeleine avait affirmé que les deux scénarios possibles pour l’été 2025 étaient de conserver un paiement facultatif de la redevance touristique ou de l’abandonner.

Une touriste prend un photo du port de Cap-aux-Meules à bord du traversier.

La mise en place d’une redevance touristique a semé la controverse en 2024 aux Îles-de-la-Madeleine et a engendré de nombreuses séances municipales houleuses.

Les élus madelinots souhaitaient initialement imposer une redevance obligatoire de 30 $ par visiteur, durant la période estivale. Le paiement est finalement devenu volontaire, en raisons de contraintes opérationnelles.

La Passe Archipel visait à financer la création d’un parc régional sur les terres publiques, la gestion des matières résiduelles ainsi que les infrastructures récréotouristiques.

L’été dernier, plus de 860 visiteurs ont payé volontairement la redevance touristique, ce qui a permis d’amasser près de 29 000 $. La Communauté maritime espérait d’abord amasser un million de dollars en 2024 avec une redevance obligatoire.

LA UNE : L’entreprise Eurêka Environnement veut mettre sur pied un centre de décontamination des sols sur un terrain situé au bout du chemin Philippe-Thorne, sur un terrain bordant la mer. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / LAURIE DUFRESNE

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