Mise à jour: Donald Trump vient d’annoncer qu’il suspend ses droits de douane sur la plupart des pays pendant 90 jours. Il maintient cependant les droits d’entrée de 10% sur la majeure partie des pays. On attend toujours la réponse du Canada suite à cette décision. Plusieurs autres tarifs annoncés demeurent en vigueur, notamment sur l’acier et l’aluminium.
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Le gouvernement du Canada a annoncé le 3 avril dernier vouloir répliquer aux tarifs de 25 % imposés par Donald Trump à l’industrie de l’automobile canadienne. C’est à minuit que la riposte aux droits de douane américaine a pris effet, des contre-tarifs de 25 % sont donc maintenant imposés aux véhicules assemblés aux États-Unis et qui entrent au Canada.
« Il y aura des tarifs de 25 % sur les véhicules non conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) en provenance des États-Unis, et des tarifs de 25 % sur les composants des véhicules conformes à l’ACEUM qui ne sont pas fabriqués au Canada ou au Mexique », a mentionné le premier ministre du Canada, Mark Carney.
Ce que cette riposte représente?
- Pour les véhicules entièrement assemblés et qui sont non conformes à l’ACEUM, le tarif représentera 25 % du prix total. Les véhicules non conformes à l’Accord sont ceux qui comptent moins de 75 % de composants d’origine nord-américaine.
- Pour les véhicules entièrement assemblés et qui sont conformes à l’ACEUM, le tarif représentera 25 % de la valeur des composants non canadiens et non mexicains.
- Les pièces qui traversent la frontière avant que le véhicule ne soit complètement assemblé ne seront pas touchées par les tarifs.
Selon l’information publiée par le gouvernement, en 2024, environ 10 % des véhicules importés au pays ne respectaient pas l’accord de libre-échange, ce qui représentait environ 67 000 véhicules.
- À LIRE : Des constructeurs mettent sur pause l’envoi de véhicules aux États-Unis en raison des tarifs
- À LIRE : Tarifs américains : est-il encore, comme Canadiens, éthique d’acheter des Tesla ou d’autres véhicules étatsuniens?
Des effets qui se font déjà sentir
Les effets des tarifs imposés par les États-Unis se font déjà sentir. Certains constructeurs ont décidé de mettre en pause leurs importations de véhicules aux États-Unis, c’est le cas d’Audi, de Jaguar, de Land Rover, de Lotus et de Volkswagen.
Stellantis a également annoncé avoir mis à l’arrêt deux de ses usines, dont celle de Windsor, en Ontario. Elle sera fermée pour une période de deux semaines, ce qui affectera 3 200 employés.
Une chose demeure certaine, si certains constructeurs disposent d’un inventaire de véhicules hors tarif ou continuent d’absorber l’impact des tarifs, à terme, on verra inévitablement une hausse importante du prix des véhicules au pays.
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