L’industrie automobile canadienne, principalement concentrée en Ontario, subit les contrecoups d’une intense guerre tarifaire mondiale. Dix jours après que Stellantis a annoncé la fermeture temporaire de son usine de Windsor, en Ontario, en raison des droits de douane américains, GM s’apprête à emboîter le pas en procédant à des mises à pied à son usine de véhicules électriques d’Ingersoll.
Le syndicat a été informé
Cette déclaration a été faite par le syndicat Unifor, qui représente les travailleurs. GM a informé l’organisation que l’usine de montage CAMI, située à Ingersoll, en Ontario, procédera à des mises à pied temporaires à compter du 14 avril. Selon les informations communiquées, les employés devraient réintégrer leur poste en mai, mais pour une production réduite. Cette usine est dédiée à l’assemblage des fourgons électriques BrightDrop.
« Cette décision frappe de plein fouet des centaines de familles de travailleuses et de travailleurs d’Ingersoll et de la région environnante qui dépendent de cette usine, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. General Motors doit tout mettre en œuvre pour limiter les pertes d’emplois pendant cette période de ralentissement, et tous les niveaux de gouvernement sont appelés à soutenir les travailleuses et travailleurs de l’automobile et les produits fabriqués au Canada. »
La production sera ensuite temporairement interrompue, et les activités tourneront au ralenti jusqu’en octobre 2025. Cet arrêt permettra à GM d’achever les travaux de réoutillage en vue de préparer l’usine à la production des véhicules commerciaux électriques de l’année-modèle 2026.
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Des pertes d’emploi permanentes à prévoir
Lana Payne affirme que « les États-Unis plongent l’industrie dans la tourmente. Les tarifs douaniers irréfléchis de Donald Trump et son rejet de la technologie des VE bouleversent les investissements et gèlent les projections de commandes futures ». Toujours selon elle, « cette réalité permet à la Chine et à d’autres constructeurs automobiles étrangers de dominer le marché mondial des véhicules électriques, au détriment de l’industrie nord-américaine, qui risque d’être distancée. »
La porte-parole de General Motors, Natalie Nankil, a déclaré :
« Aujourd’hui, GM Canada a confirmé que CAMI procède à des ajustements opérationnels et à des changements d’emploi afin d’équilibrer les stocks et d’adapter les calendriers de production à la demande actuelle. GM demeure engagé envers l’avenir de BrightDrop et de l’usine CAMI, et soutiendra ses employés tout au long de la transition. »
Malgré la reprise prévue en octobre 2025, Unifor précise que la production ne redémarrera qu’avec un seul quart de travail, ce qui devrait entraîner la mise à pied de près de 500 travailleurs.
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