Les ostréiculteurs craignent une saison de pêche catastrophique à l’Î.-P.-É.

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Alors qu’ils sortent leurs casiers de l’eau après la fonte des glaces, les pêcheurs d’huîtres doivent aussi préparer une saison marquée par la propagation de la maladie de la sphère multinucléée inconnue, ou MSX.

Martin Smith, ostréiculteur à Bedeque, dans le sud-ouest de l’île, ira ainsi sur l’eau dès le 1er mai.

Il exploite les huîtres sauvages de la baie de Bedeque, où la MSX, une maladie mortelle pour les huîtres, mais inoffensive pour les humains, a été détectée en juillet dernier.

Debout sur une plage, l'ostréiculteur scrute la rivière avec inquiétude.Martin Smith s’inquiète pour l’économie de la région. Photo : Radio-Canada

Selon Martin Smith, de 72 à 80 ostréiculteurs travaillent habituellement dans la baie de Bedeque, mais si la mortalité des huîtres est trop élevée, il craint que des ostréiculteurs quittent Bedeque pour travailler dans d’autres rivières.

Si une rivière a sept ou huit personnes et vous y ajoutez vingt ou trente personnes, la rivière ne le supportera pas, prévient-il.

Des transformateurs inquiets

En tant que vice-président de l’association des exploitants de mollusques et de crustacés de l’Île-du-Prince-Édouard, Martin Smith craint aussi que les acheteurs soient plus frileux cette année.

Certains transformateurs ne veulent pas acheter d’huîtres de Bedeque, se désole-t-il.

Martin O’Brien, ostréiculteur dans la baie de Cascumpec et président de l’association des transformateurs d’huîtres de l’île, note toutefois qu’il n’y a pas eu de hausse de la mortalité des huîtres dans le nord-ouest de l’île cet hiver.

L'ostréiculteur donne une entrevue par visioconférence.Martin O’Brien n’est pas touché pour l’instant, mais craint une hausse de la mortalité des huîtres à mesure que l’eau se réchauffe. Photo : Radio-Canada

Si le virus est là, il va proliférer en mai avec la hausse des températures, quand l’eau qui est à 5 degrés passera à 10 puis 15 degrés, dit-il.

Une aide financière bientôt disponible

Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard a mis de côté 3,6 millions $ pour limiter les effets de la MSX sur l’industrie.

Il prévoit aussi faire des prélèvements pour surveiller l’évolution de la maladie.

Des dizaines de flotteurs à la surface d'une baie servant à la culture de l'huître.La maladie MSX est inoffensive pour l’humain, mais elle peut décimer des élevages d’huîtres. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Julien Lecacheur

Pêches et Océans Canada a fixé la fin de la saison de pêche aux huîtres au 30 juin afin de limiter le ramassage des huîtres sauvages quand l’eau sera plus chaude.

LA UNE : Des pêcheurs craignent de récolter de nombreuses huîtres mortes comme celles-ci, photographiées en juillet dernier. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Wayne Thibodeau

PAR Radio-Canada d‘après les informations de Nancy Russell, de CBC