Le Volkswagen ID.Buzz est-il un bon véhicule familial?

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« Je suis à la recherche d’une fourgonnette, et l’ID.Buzz me parle beaucoup pour son style et le fait qu’il soit entièrement électrique. Comme j’ai 3 enfants de 7, 9 et 11 ans, je me demande s’il est bien adapté à la vie de famille. On fait rarement de longs trajets, donc l’autonomie n’est pas vraiment un enjeu pour nous. » — Carl

Réponse

Salut, le Volkswagen ID.Buzz est certainement l’un des véhicules les plus spectaculaires en matière de design actuellement sur le marché. On attend sa commercialisation depuis plusieurs années, donc la barre est haute en matière d’expectation. Volkswagen ne peut pas se permettre de manquer la cible de produire un véhicule avec une vocation familiale affirmée. Le constructeur y arrive-t-il? Malheureusement, pas complètement.

Pour l’heure, l’un des problèmes du Buzz est qu’il n’offre que deux versions en configuration 1re Édition. L’une est strictement à propulsion à 80 610 $, et l’autre intègre le rouage intégral 4MOTION à 86 110 $. On n’est donc pas vraiment dans le département des aubaines même si l’on considère le facteur électrification dans l’équation. Sur ce sujet, Volkswagen devra offrir des versions moins luxueuses et plus abordables.

Comme ce véhicule n’est livrable qu’en édition de lancement, on n’offre pour le moment que des modèles entièrement équipés. Le luxe est intéressant à bord avec une instrumentation numérique, un grand écran multimédia central de 12,9 pouces. Les sièges sont recouverts de similicuir, et, selon que vous optiez pour la version à 2 ou à 4 roues motrices, l’aménagement de la banquette centrale est du type 60/40 à 3 places ou à 2 fauteuils individuels. On retrouve une collection de prises pour la recharge un peu partout dans l’habitacle, c’est donc assez fonctionnel.

Ce qui est étrange, c’est qu’on ne retrouve pas de porte-gobelets pour toutes les places. Il y en a deux à l’avant et deux à la 3e rangée de sièges, mais aucun à la rangée médiane. Même si l’on déplace la console avant amovible à l’arrière, cette dernière n’a pas plus de porte-gobelets. Dans un véhicule à vocation familiale, c’est étrange. À titre d’exemple, une Toyota Sienna compte 18 porte-gobelets en tout.

L’un des points fantastiques à bord, c’est l’espace. L’ouverture des portières avant est énorme, et il en est de même pour les deux immenses portes coulissantes latérales. Elles dégagent très bien l’accès à la 2e rangée de sièges, et, pour accéder à la 3e rangée de sièges, il suffit d’avancer le siège pour obtenir un passage amplement suffisant pour les enfants et les ados.

Le confort général de l’habitacle est très bien, pourvu qu’on soit assis dans un siège de l’une des deux premières rangées. On peut jouer avec les dégagements puisque les assises sont sur glissières et on peut incliner le dossier. Là où c’est plus compliqué, c’est à la 3e rangée de sièges. Les appuie-têtes sont rétractables pour faciliter le rabattement. Cependant si une personne veut y prendre place, même en élevant les appuie-têtes au maximum, ils demeurent compromettants pour le confort.

Du côté du coffre, là aussi c’est compliqué. Comme il s’agit d’un véhicule électrique, il n’y a pas de sous-coffre très profond où l’on peut rabattre les sièges de la 3e rangée de sièges, ils demeurent donc en « surface ». En rabattant le dossier, on se retrouve avec une bonne dénivellation. Pour contrer cet aspect, Volkswagen ajoute une tablette dans le coffre pour permettre un plancher « plat ». Fort heureusement, cette tablette est amovible tout comme l’est la 3e rangée de sièges si vous n’en avez pas besoin.

Si vous prévoyez utiliser les 3 rangées de sièges sur une base régulière, il ne vous reste qu’un coffre difficilement exploitable de 306 litres. Si l’on fait abstraction de la 3e rangée, sans la retirer, on passe à seulement 1 340 litres. Encore une fois, en comparaison avec une Toyota Sienna, les mêmes mesures sont plutôt de 949 et de 2 129 litres. On peut donc dire que l’aspect pratique de l’ID.Buzz est limité, surtout si l’on considère son imposante taille.

En gros, c’est non

Le Buzz est spectaculaire à bien des égards, mais on réalise vite que ses fonctionnalités sont souvent limitées. Il est difficile de croire que des ingénieurs qui ont une famille ont participé au développement du modèle tant il y a des erreurs d’ergonomie frappantes. Ajoutez à cela une mauvaise exploitation du coffre, une autonomie plus ou moins intéressante de seulement 335 kilomètres en vertu de la taille de 91 kilowattheures de sa batterie. De plus, sa capacité de charge à 150 kilowatts ne permet pas de compenser rapidement pour faciliter les longs déplacements. Et enfin, les deux derniers clous, son prix très haut et sa fiabilité aléatoire.

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