VUS compacts puissants : 10 de perdus, 1 de retrouvé!

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Qui ne se souvient pas du Toyota RAV4 V6, commercialisé entre 2006 et 2012? La troisième génération du populaire VUS compact avait gagné un V6 de 3,5 litres, portant la cavalerie à 268 chevaux, en faisant une véritable bombe pour les standards de l’époque.

Ce modèle venait fermer la trappe aux autres VUS mus par un V6, principalement lancés par les constructeurs américains. J’ai en tête le Ford Escape avec moteur V6 de 3,0 litres, les Chevrolet Equinox et Pontiac Torrent à moteur V6 ou encore le Jeep Liberty avec V6 de 3,7 litres, des modèles qui ont précédé le RAV4 et qui étaient moins puissants. Ce modèle a lancé une tendance, puisque d’autres véhicules ont aussi adopté des motorisations plus performantes par la suite. Je pense au 4-cylindres turbo de 2,5 litres du Subaru Forester XT, au Jeep Cherokee avec moteur V6 3,2 litres et même au Kia Sportage avec 2,0-litres turbo.

C’était une belle période parce que les consommateurs avaient du choix. Ils pouvaient acheter un 4-cylindres bien conventionnel, mais aussi se tourner vers des motorisations plus performantes, V6 ou turbo, s’ils voulaient. C’était d’autant plus agréable que ces motorisations arrivaient normalement avec une meilleure capacité de remorquage, permettant aux gens de remorquer leur bateau ou leur VTT la fin de semaine, sans forcément vivre avec un VUS intermédiaire ou une camionnette au quotidien.

La vague

Puis, graduellement, ces motorisations plus performantes ont été éliminées du catalogue. Ironiquement, le premier à l’avoir abandonné réellement est le Toyota RAV4 en 2013, disponible uniquement avec un 4-cylindres de 176 chevaux, jetant du même coup la capacité de remorquage de 3500 lb.

Il a fallu un peu de temps avant que les autres suivent. Quelques années plus tard, Volkswagen prenait un tournant pantouflard avec son Tiguan, qui abandonnait son vif moteur 2,0T et sa petitesse pour favoriser un énorme VUS compact, mu par un moteur n’ayant pour but que l’économie. Après, en 2019, Subaru a retiré le moteur turbo de son Forester. GM a également enlevé depuis 2021 toutes les options de performance de son Chevrolet Equinox ou de son GMC Terrain. Ensuite, Mitsubishi a éliminé le V6 de la gamme de l’Outlander, sans le remplacer directement, en 2022, tandis que Jeep a éliminé après 2023 le Cherokee, emportant avec lui le V6 et même le 4-cylindres turbocompressé. Au même moment, Kia coupait la tête au Sportage avec moteur turbo, mettant de l’avant le faiblard 2,5— litres pour la plus récente génération.

En lieu et place, dans les dernières années, les constructeurs comme Honda, Hyundai, Kia, Subaru et Toyota, ont misé sur des mécaniques hybrides ou hybrides rechargeables. Un choix certes logique en raison de l’économie de carburant, de l’engouement qui entoure ces mécaniques, mais aussi pour une question d’image.

Pour les acheteurs désireux de se tourner vers un modèle pratique, pas trop cher, et plus puissant, c’est néanmoins un échec. Parce que hormis quelques hybrides rechargeables puissants, comme le Toyota RAV4 PHEV, la tendance des dernières années, dans la catégorie des VUS compacts est plutôt vers l’ennui. Et même si la puissance d’un hybride rechargeable peut être élevée, la complexité de la réaction de la mécanique et le poids ajouté par la batterie altèrent la plupart du temps la sportivité des modèles.

Le retour d’eau

Il ne faut néanmoins pas mettre tous les constructeurs dans le même panier. Certains, comme Ford, n’ont jamais cessé d’offrir une option thermique plus puissante dans un VUS compact. Il y a aussi Mazda qui a implanté son 4-cylindres turbo de 2,5 litres dans le CX-5 depuis 2019, allant à contre-courant de l’industrie. Mais on s’entend que ça relève plus de l’exception que de la règle.

Mais l’annonce faite par Volkswagen dans le cadre du Salon de l’auto de New York montre qu’il ne faut pas cesser d’y croire. Cette version Turbo Highline R-Line, avec une motorisation turbo de 268 chevaux et 257 lb-pi, n’aura pas pour but de remplacer la version de base, ou encore de faire oublier une éventuelle version hybride ou hybride rechargeable, mais bien de donner un peu de pep aux gens à la recherche d’un peu de puissance à prix raisonnable.

Parce que bien que les motorisations hybrides soient pertinentes et nécessaires, et que les motorisations de base sont suffisantes pour la majorité des gens, elles ne remplacent certainement pas les versions dites « sportives ».

Accessoirement, on sent aussi que Volkswagen tente de se défaire un peu du conformisme ennuyant auquel elle adhère depuis quelques années, avec ses modèles américanisés, peu puissants et souvent déclassés. En ce sens, je ne peux que saluer l’initiative du constructeur, autant pour les acheteurs qui veulent du pep, que pour l’amateur de conduite que je suis.

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