Depuis quelques années, la firme J.D. Power publie un rapport sur les intentions d’achat d’un véhicule électrique chez les acheteurs canadiens. Il s’agit du Canada Electric Vehicle Consideration (EVC) Study 2025 dont les résultats viennent tout juste d’être publiés.
On y apprend d’abord que le pourcentage d’acheteurs de véhicules neufs au Canada qui se disent « très susceptibles » ou « assez susceptibles » de considérer un véhicule électrique pour leur prochain achat est demeuré assez stable à 28 %, il s’agit tout de même d’une baisse d’un point par rapport à 2024. En 2023, 34 % des acheteurs considéraient fortement l’achat d’un véhicule électrique.
Selon le rapport, ce chiffre s’explique en partie par l’interruption du programme fédéral iVZE qui offrait un rabais de 5 000 dollars à l’achat d’un VÉ. Des quelque 3 979 personnes interrogées, 42 % des acheteurs qui considéraient un véhicule électrique ont déclaré que cette interruption a eu un effet négatif sur leur décision. On pourrait sans aucun doute affirmer que la pause et la baisse des montants alloués au Québec ont aussi affecté le moral des acheteurs.
Le Canada fortement en retard sur les États-Unis
On pourrait croire que le Canada est en avance sur les États-Unis du côté des intentions d’achat d’un véhicule électrique, mais ce n’est pas le cas. La même étude effectuée chez nos voisins du Sud révèle que, même si la prise en compte des Vé reste stable au Canada, elle compte toujours pour moins de la moitié de celle du marché des États-Unis, puisque le nombre d’acheteurs qui se disent « très susceptibles » ou « assez susceptibles » de considérer un VÉ est de 59 % cette année, sans changement par rapport à 2024.
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Tesla de moins en moins considérée
On note aussi un changement d’intérêt pour certaines marques. Toujours selon J.D. Ney, directeur du service automobile, J.D. Power Canada, « Hyundai, Kia, Toyota, Ford et Chevrolet sont désormais les 5 marques les plus considérées parmi les acheteurs de véhicules neufs qui se disent « très susceptibles » ou « assez susceptibles » de considérer un VÉ.
Tesla, qui figurait parmi les 2 premières marques de VÉ envisagées dans l’étude au cours des 4 dernières années, est tombée à la 8e place parmi les acheteurs probables de véhicules électriques, passant de 29 à 13 %, soit une baisse de 16 points par rapport à l’année précédente. Du côté des autres marques combinées, le gain moyen est d’un demi-point de pourcentage.
Il semble que les liens étroits entre le PDG de Tesla, Elon Musk, et le président américain, Donald Trump, ainsi que ses commentaires sur l’annexion du Canada par les États-Unis, ont eu un impact négatif sur la marque.
Enfin, le rapport démontre un pessimisme généralisé quant aux objectifs d’émissions 2035 au Canada : le gouvernement canadien s’est engagé à atteindre 100 % des ventes de véhicules zéro émission d’ici 2035 dans le segment des véhicules légers neufs. Les acheteurs de véhicules neufs, pour la plupart (75 %), se disent « pas du tout confiants » ou « pas très confiants » quant à l’atteinte de cet objectif.
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