Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard mettra en œuvre le programme de rachat des champs touchés par la galle verruqueuse qu’il avait promis lors de son récent discours du Trône.
En 2021, un champignon qui nuit aux récoltes de pommes de terre avait été détecté à l’Île-du-Prince-Édouard. Le gouvernement fédéral avait interrompu pendant quatre mois les exportations de patates de l’île aux États-Unis.
La province propose désormais de racheter aux cultivateurs 37 champs indexés désignés par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).
C’est une couche supplémentaire de protection contre une maladie qui peut nuire à leurs cultures, a-t-il déclaré en entrevue.

Les terres insulaires vendues à la province par l’entremise de ce programme ne seront plus cultivées.
Elles pourraient servir à la plantation d’arbres, au déploiement de solutions énergétiques ou à l’augmentation de la superficie protégée du territoire insulaire, que la province a ciblée à 7 %, a affirmé dans un courriel un porte-parole du gouvernement provincial.
La province ne dit pas combien elle dépensera pour ce programme de rachat, qui sera motivé par la demande. L’achat d’un terrain sera précédé d’une estimation indépendante qui reflètera équitablement le marché
, promet-on.
Nous avons vu une occasion bénéfique à l’industrie entière à un moment où les échanges commerciaux sont de la plus haute importance
, a déclaré dans un communiqué mercredi le ministre de l’Agriculture et vice-premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Bloyce Thompson.

En 2024, l’Île-du-Prince-Édouard a récolté environ 1,17 million de tonnes métriques de pommes de terre sur 85 300 acres de terre. Cela équivaut à un cinquième de la production totale au Canada.
La valeur des exportations de patates fraîches ou transformées de l’Île-du-Prince-Édouard a dépassé les 935 millions de dollars cette année-là, selon le ministère provincial de l’Agriculture.

La réponse du gouvernement provincial à la crise de la galle verruqueuse en 2021 peut servir d’exemple pour les futurs cas de maladies des plantes, estime Greg Donald.
Le message envoyé à nos clients
, dit-il, qu’ils soient ici à l’île, ailleurs au Canada ou ailleurs dans le monde, c’est que si vous faites des affaires avec l’industrie de la pomme de terre de l’Île-du-Prince-Édouard, vous recevrez exactement ce dont vous avez besoin au moment où vous en avez besoin.
Ce seront les pommes de terre les plus sûres grâce à la manière dont ce problème a été géré, à la surveillance continue et aux nombreuses mesures d’atténuation des risques mises en œuvre
, soutient-il.
LA UNE : L’Agence canadienne d’inspection des aliments a désigné 37 champs indexés. Les agriculteurs qui en sont propriétaires pourront les vendre à la province. (Photo d’archives) Photo : CBC / Jane Robertson