L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a confirmé la présence de la maladie dermo, aussi connue sous le nom de perkinsose, dans des échantillons d’huîtres prélevés dans la baie d’Egmont.
Dans un communiqué de presse, l’ACIA précise que la maladie ne présente aucun risque pour la santé humaine ni pour la salubrité des aliments
.
Elle explique également que l’ACIA, le ministère des Pêches et des Océans du Canada (MPO) ainsi que la province de l’Île-du-Prince-Édouard surveillent la situation de près. Une enquête est en cours sur l’origine de ce premier cas.
La maladie dermo ne touche pas les autres bivalves, tels que les moules, les pétoncles ou les palourdes de la région. Elle peut toutefois provoquer une hausse de la mortalité et une diminution du taux de croissance des huîtres.
Dans un courriel envoyé à CBC, l’ACIA a également indiqué que des tests avaient confirmé les premiers cas de dermo et de MSX dans la province de Québec. Ces cas ont été prélevés dans des échantillons d’huîtres dans la baie des Chaleurs.

Contrôler les déplacements
Dans une déclaration envoyée à CBC le mois dernier, l’ACIA a admis qu’on lui a demandé de tester des échantillons d’huîtres de l’Île-du-Prince-Édouard pour le dermo. Elle n’avait toutefois aucun résultat à communiquer à ce moment-là.
L’agence a ensuite expliqué ce qui se passerait si les échantillons s’avéraient positifs.
Si un produit dans une zone de contrôle primaire est considéré comme présentant un risque, son mouvement sera contrôlé
, a-t-elle déclaré à CBC.
Ce type de mesure permettrait à l’ACIA de contrôler la manière dont les huîtres sont manipulées et expédiées à l’intérieur et à l’extérieur de la zone.
Inquiétude dans l’industrie
C’est un moment assez effrayant pour notre industrie
, a déclaré samedi en entrevue Bob MacLeod, le président de l’Association des mollusques de l’Île-du-Prince-Édouard (PEI Shellfish Association).

S’il y a interdiction de pêcher à certains endroits, cela forcera des pêcheurs à trouver de nouvelles rivières, dit-il.
Ça affecte tous les pêcheurs de l’île. Parce que tout le monde doit gagner sa vie, ils vont devoir se déplacer
, souligne Bob MacLeod.
Pour ceux qui se déplacent, cela entraînera des coûts de déplacement qu’ils n’avaient pas auparavant. Certains autres verront de nouvelles personnes pêcher dans le cours d’eau où ils pêchent déjà.
Le représentant de l’association souhaite une aide des gouvernements pour soutenir et dédommager les pêcheurs de la province. Avec une telle aide, il est certain que l’industrie peut surmonter ce défi.
Tout le monde est travailleur autonome dans [cette industrie], et ce n’est pas la faute des pêcheurs s’il y a des maladies
, déclare Bob MacLeod
Déjà aux prises avec la MSX
La nouvelle des résultats positifs des tests effectués dans la baie d’Egmont est un autre coup dur pour l’industrie ostréicole de la province, qui a été ébranlée par la découverte, en juillet dernier, de MSX.
Cette maladie a été détectée pour la première fois dans des échantillons prélevés dans la baie de Bedeque.
D’autres cas ont par la suite été confirmés dans d’autres régions. Tout comme la maladie dermo, la MSX n’affecte que les huîtres et n’est pas transmissible aux humains qui consomment des huîtres provenant d’eaux contaminées par cette maladie.
LA UNE : La maladie dermo ne présente aucun risque pour la santé humaine. PHOTO : RADIO-CANADA / KRISTINA CORMIER