Le groupe acadien 1755 a annoncé mercredi qu’il jouera son dernier concert en octobre prochain à Moncton après presque 50 ans de scène.
Ce n’est pas la première fois que le groupe annonce la fin de ses spectacles. En 1984, le groupe s’est séparé avant de remonter sur scène dix ans plus tard pour le Congrès mondial acadien à Moncton.
L’un des membres fondateurs et chanteur du groupe, Pierre Robichaud assure que cette fois, c’est malheureusement la bonne.
On a décidé qu’il valait mieux qu’on décide quand on allait terminer cette aventure-là plutôt que le destin le fasse pour nous autres
, explique-t-il au micro de l’émission l’Heure de Pointe.
Il explique que les membres du groupe en ont longuement discuté et ont préféré s’arrêter maintenant qu’ils sont encore en forme, avant de faire la performance de trop.
On avance tous en âge. On veut pas attendre un moment donné ou peut-être on sera plus en forme et ça arrive un moment qu’on aimerait pas sur une scène. Tant qu’on est encore capable de le faire, de livrer un spectacle que le monde va toujours apprécier, on était peut être mieux de décider par nous autres même de tirer notre référence
, poursuit Pierre Robichaud, visiblement ému.
C’est très très émotif. C’est sûr que c’est un gros pincement au cœur.
1755 rangera donc les guitares, violons et banjo pour de bon après deux derniers spectacles au théâtre Capitol à Moncton les 10 et 11 octobre, une scène sur laquelle ils n’ont jamais joué avant. Ces deux concerts sont d’ores et déjà à guichet fermé.

Avant cela, ils seront à Shippagan le 19 juillet, aux Îles-de-la-Madeleine le 2 août, à Dieppe le 15 août pour la fête nationale de l’Acadie et à Edmundston le 16 août.
Toutefois, Pierre Robichaud ne ferme toutefois pas la porte à ce que Ronald Dupuis, Roland Gauvin ou lui-même continuent à monter sur scène et chanter en solo des chansons du groupe, mais il assure que le groupe au complet lui ne fera plus de spectacle après cet automne.
Près de 50 ans de carrière
Pierre Robichaud dit que pouvoir monter sur scène avec le groupe pendant 48 ans est un honneur et un privilège. Il remercie les générations de spectateurs qui les suivent depuis le début et qui leur ont permis d’avoir une carrière de cette ampleur.
En entrevue au Téléjournal Acadie, il explique qu’il est très fier du legs
que le groupe va laisser derrière lui.

Il estime que le groupe a participé au réveil de la fierté acadienne
notamment dans les premières années de carrière de 1755 dans les années 1970.
Selon lui, leurs chansons et leurs paroles ont permis d’allumer une étincelle : tu peux écrire dans ta langue, tu as pas besoin d’écrire dans un parfait français
ou en anglais, souligne-t-il.
LA UNE : Le légendaire groupe 1755 sur scène en compagnie des 80 musiciens de l’Orchestre des jeunes du Nouveau-Brunswick en 2020. Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Hughes