Sauvetage réussi pour la jeune baleine noire empêtrée dans le Saint-Laurent

Publicité

Articles similaires

Le homard est arrivé sur les quais madelinots

Les premiers débarquements de homard ont eu lieu en...

Casiers à tremper : entre flou législatif et amendes salées

Mettre à tremper ses casiers de homard pourrait coûter...

Lobster roll – Guédilles au homard

PORTIONS : 4 guedilles PRÉPARATION : 15 min CUISSON : 2...

Les pluviers siffleurs de retour sur l’Î.-P.-É.

Alors que les pluviers siffleurs sont de retour dans...

Comment décortiquer un homard

On retire les pinces On retire la queue On retire les...

L’opération de sauvetage pour libérer le baleineau empêtré dans un engin de pêche, dans le Saint-Laurent, a été un succès. La jeune baleine a été secourue au terme d’une première intervention de désempêtrement, mercredi après-midi, au large de Matane.

Le coordonnateur du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins, Robert Michaud, se réjouit de la nouvelle. Vers 15 h 30 mercredi, il venait de recevoir l’appel de la Campobello Whale Rescue Team, l’équipe du Nouveau-Brunswick spécialisée dans le sauvetage des baleines.

Il reste un tout petit cordage et ils sont persuadés que la baleine pourra s’en libérer seule, confirme le chercheur.

L’opération a été achevée par nos collègues de Pêches et Océans Canada, qui ont réussi à placer une balise satellite sur le jeune baleineau, ajoute M. Michaud. Il indique que cet appareil permettra à son équipe de suivre les déplacements de l’animal dans les semaines à venir.

Ce sont toujours des opérations inquiétantes et délicates, mais cette fois-ci, nos équipes ont fait un travail extraordinaire.

Une citation de Robert Michaud, coordonnateur du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins

La jeune baleine noire de l’Atlantique Nord avait passé la journée de mardi dans les environs du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent.

L’équipe de sauvetage était partie mercredi matin de la marina de Rimouski, avec quatre bateaux pneumatiques. Un avion a aussi été utilisé pour repérer l’animal depuis le ciel.

Un membre de l'équipe de sauvetage sur le bateau coupe le cordage dans lequel la baleine était coincée.

L’équipe de sauvetage a rapporté le cordage de pêche dans lequel la baleine était coincée. PHOTO : RADIO-CANADA / SÉBASTIEN ROSS

Sur la terre ferme, d’autres membres de l’équipe communiquaient les positions de l’animal pour assurer la coordination des opérations. C’est vraiment une chorégraphie assez impressionnante… qui se termine bien! , souligne Robert Michaud.

Il s’agissait de la première opération de sauvetage d’une baleine noire dans l’estuaire du Saint-Laurent.

L’équipe de sauvetage est de retour à quai

Cela faisait une semaine que la Campobello Whale Rescue Team suivait la baleine pour lui retirer tous ses gréements, rappelle, en anglais, le directeur de l’équipe de sauvetage pour le Canadian Whale institute, Mackie Greene. Les sauveteurs attendaient que de bonnes conditions météo se présentent, à un moment où la baleine était assez près du rivage pour qu’ils puissent la rejoindre en bateau.

On avait fait plusieurs coupes [dans l’engin] la semaine dernière. […] Donc il nous restait simplement à terminer le travail. On a utilisé notre grappin de coupe, on a été capable de le lancer sur le dos de la baleine et d’attraper les cordes qui traînaient derrière elle, puis de les couper, raconte Mackie Greene.

La baleine avait une bouée accrochée à sa nageoire droite. Elle s’est détachée lorsque les cordes ont été coupées. Les sauveteurs l’ont récupérée et rapportée avec le cordage, sur le bateau.

De retour à quai, Mackie Greene se remémore la réaction de la baleine lorsqu’elle a été libérée. Elle est restée à la surface, pendant un moment. Elle nageait en rond, et tourbillonnait presque. C’était comme si elle tentait de dérouler la petite partie de corde qui était restée accrochée à elle, raconte-t-il.

Une photo de la jeune baleine empêtrée, sans cordage, en février dernier.

La baleine noire de l’Atlantique Nord est en voie de disparition, avec quelque 360 individus restants dans la population près des côtes est du Canada et des États-Unis. (Photo d’archives) PHOTO : NEW ENGLAND AQUARIUM

Il note que la baleine, une jeune femelle, a encore beaucoup d’énergie. Elle a des égratignures, mais elle pourra en guérir, d’après lui.

Un traumatisme pour le baleineau

L’empêtrement dans les cordages d’un engin de pêche n’est pas sans conséquences pour un animal de cet âge, s’inquiète Robert Michaud. Il reste à en apprendre plus sur cet animal-là, comment il va avoir résisté à ce traumatisme important. Il espère que la balise placée sur son dos permettra à son équipe de recherche d’acquérir des connaissances sur les impacts de ce type d’accidents sur les baleines noires de l’Atlantique Nord.

Robert Michaud a tenu à féliciter l’équipe de Campobello, qui s’est déplacée rapidement du Nouveau-Brunswick vers Rimouski, mardi, pour sauver le baleineau.

LA UNE : L’équipe de la Campobello Whale Rescue Team est allée au secours du baleineau mercredi. PHOTO : RADIO-CANADA / SÉBASTIEN ROSS

PAR Émie Bélanger avec les informations d’Isabelle Damphousse