Des chercheurs de l’Institut national de la recherche scientifique utilisent une technique médicale de biopsie liquide, habituellement réservée au diagnostic du cancer chez l’humain, pour analyser l’environnement des moules. En prélevant quelques millilitres d’hémolymphe, les scientifiques peuvent déterminer quels organismes partagent le milieu des moules.
Les moules, qui filtrent environ 25 litres d’eau par jour, accumulent de l’ADN de divers organismes, fournissant des informations précieuses sur la biodiversité et la santé de leur écosystème. Cette méthode innovante permet d’éviter la destruction massive de moules pour obtenir des données environnementales.
Les recherches, menées en collaboration avec Parcs Canada et la SÉPAQ, se déroulent sur quatre sites au Québec. Les résultats préliminaires montrent que les moules exposées aux eaux usées présentent un métabolisme plus faible et contiennent des agents pathogènes potentiels pour les humains et les animaux.
L’application de cette technique permet non seulement un diagnostic précis, mais aussi la détection précoce de menaces environnementales. Cela ouvre la voie à des interventions rapides pour préserver l’écosystème.
Sophia Ferchiou, doctorante impliquée dans le projet, souligne que cette recherche se situe à la frontière entre les sciences biomédicales et la biologie marine, et pourrait un jour bénéficier aux deux domaines.