Il fallait s’attendre à ce que BYD, le plus grand constructeur d’automobiles électriques de la planète, ayant dépassé récemment Tesla, vise à conquérir de nouveaux marchés. Si les États-Unis ont choisi d’imposer des pénalités sévères aux constructeurs d’automobiles électriques qui ne fabriquent pas en sol américain, le Canada est encore en pourparlers afin d’établir sa position sur le sujet. C’est peut-être une porte de sortie pour BYD dont les lobbyistes sont actuellement en discussion avec Ottawa en vue d’intégrer le marché canadien.
C’est ce que nous apprend Automotive News qui a relevé les informations d’un document public soumis au gouvernement canadien en juin. Les lobbyistes auraient pour fonction de donner des « conseils sur les questions liées à l’entrée prévue de BYD sur le marché canadien pour la vente de véhicules électriques de tourisme, à l’établissement d’une nouvelle entreprise, et à l’application des tarifs sur les véhicules électriques. »
Le 2 juillet dernier, le Canada a démarré une période de consultation de 30 jours sur les pratiques commerciales chinoises, qui pourrait conduire à l’imposition de tarifs aux constructeurs qui choisiront d’entrer au pays. Les acteurs du milieu veulent étudier la manière dont le gouvernement chinois supporte les constructeurs automobiles et surtout la manière qu’ils utiliseront pour commercialiser leurs véhicules chez nous. Plusieurs observateurs craignent une concurrence déloyale en raison de l’aide apportée par le gouvernement chinois, qui permettrait d’inonder le marché canadien de véhicules électriques abordables.
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Une commercialisation mondiale
Pour le moment, aucune information quant à la date d’arrivée sur le marché canadien, ou encore sur l’homologation des véhicules pour l’utilisation sur notre marché n’a été dévoilée. Il semble toutefois que BYD ait été en discussions avec des éventuels concessionnaires afin d’établir un réseau de distribution au Canada, selon une source mentionnée par Automotive News.
En Amérique du Nord, BYD est déjà présente au Mexique. L’entreprise a affirmé qu’il n’était pas question pour elle d’intégrer le marché étatsunien pour l’instant. Il faut dire que nos voisins du Sud imposent une pénalité de 102,5 % sur les véhicules importés de Chine. Mentionnons toutefois qu’elle est présente en Europe, en Asie et en Amérique du Sud, où elle remporte un bon succès jusqu’à présent.
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