Un grand requin blanc rend visite à un pêcheur madelinot

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Un pêcheur madelinot a eu une visite surprenante lors d’une sortie de pêche au thon dans la nuit de jeudi à vendredi dernier sur le banc de Miscou, au large du Nouveau-Brunswick.

Après avoir attrapé un thon, l’avoir hissé dans son bateau et l’avoir saigné sur le pont, le capitaine-propriétaire Francis Éloquin s’est aperçu qu’une bête rôdait près de son embarcation.

C’est à ce moment que son équipage et lui ont aperçu un grand requin blanc, d’environ six mètres, soit une vingtaine de pieds, décrit-il.

Vraisemblablement attiré par le sang et les viscères du thon, le requin est resté près du bateau une trentaine de minutes, raconte M. Éloquin. C’était vraiment une expérience impressionnante. Il passait sous le bateau et il faisait toujours le même trajet en forme de huit autour du bateau, dit-il.

Pour Francis Éloquin, cette rencontre est hors du commun : Des fois, tu peux être porté à croiser des baleines dans le golfe Saint-Laurent […], mais du côté du requin blanc, je pense que c’était un spécimen plutôt rare.

Je ne pense pas qu’on ait l’occasion de revivre ça dans une vie, surtout un requin blanc. Ce n’est pas quelque chose qui arrive souvent de voir de gros spécimens comme ça.

Une citation de Francis Éloquin, capitaine-propriétaire des Îles-de-la-Madeleine

Il est possible de suivre le déplacement des requins qui ont été identifiés à l’aide de puce satellitaire sur des applications, comme OcearchIl n’était pas tagué non plus et […] il n’y avait rien dans l’application qui disait qu’il y avait un requin là, mentionne Francis Éloquin.

Nouvelle méthode de pêche

Depuis peu, Francis Éloquin pratique l’ikejime, une technique d’abattage japonaise, qui consiste à insérer une tige dans le système nerveux du poisson, afin de le tuer avant la saignée. Cette technique permet notamment une meilleure conservation de la chair et aide à préserver une bonne qualité de viande.

Cette méthode nécessite aussi de remonter le poisson à bord, ce qui n’était pas le cas de l’autre technique auparavant utilisée par M. Éloquin. Les méthodes qu’on utilisait avant c’est qu’on saignait le poisson directement dans l’eau à côté du bateau et on laissait le poisson [dans l’eau] jusqu’à ce qu’on arrive au quai pour le débarquer, explique-t-il.

Francis Eloquin pose avec un thon suspendu par la queue.

Le poisson pêché dans la nuit de jeudi à vendredi mesurait près de deux mètres et demi et pesait 700 livres, selon Francis Éloquin. Photo : Gracieuseté de Francis Éloquin

Le fait de remonter le poisson à bord du bateau, réduit non seulement les risques de perdre le poisson, mais aussi que d’autres espèces, comme le grand requin blanc par exemple, s’emparent de la prise.

On est quand même en haute mer et le temps de revenir à quai ça peut prendre d’une heure et demie à deux heures et avec le poisson accroché à côté du bateau, tu ne peux jamais dire que le poisson est sécurisé tant que tu n’es pas arrivé au quai, affirme le pêcheur.

La chair du thon pêché par Francis Éloquin prendra la direction de Québec pour se retrouver dans les assiettes du restaurant Le Saint-Amour.

LA UNE : La communauté scientifique s’affaire, depuis quelques années, à documenter la présence et les comportements du grand requin blanc dans les eaux du golfe Saint-Laurent. (Photo d’archives) Photo : Neil Hammerschlag

PAR Marguerite Morin