Le myrique des îles à la conquête des dunes

Publicité

Articles similaires

Téléjournal : 150e saison de pêche au homard dans l’archipel

Les quais des îles de la Madeleine fourmillent d'activité...

La Coopérative des pêcheurs des Îles prête pour la 150ème mise à l’eau

Les quais des îles de la Madeleine fourmillent d'activités...

Depuis 150 saisons, le cœur des Îles bat au rythme du homard

Sur les quais de Cap-aux-Meules, de Grande-Entrée ou de...

La décroissance de la population de sébaste se poursuit

Les sébastes se font de moins en moins nombreux...

Le salaire minimum passe à 16,10$/h au Québec

Le salaire minimum augmentera de 0,35$/h au Québec, dès le...

Un deuxième site de plantation de myrique des îles voit le jour sur l’archipel madelinot, sous l’initiative de l’entreprise Alliance myrique.

Le myrique des îles est une plante indigène à l’archipel madelinot, qui est reconnu pour ses propriétés de stabilisation du sol et d’aide à la lutte contre l’érosion des berges.

Le myrique s’installe dans des endroits où il n’y a rien, il s’installe directement sur des falaises et fixe l’azote dans le sol […] il joue aussi un autre rôle de préparer le sol pour que d’autres choses y pousse, explique le cofondateur et responsable du développement des affaires pour Alliance myrique, Yves LeBlanc.

Yves LeBlanc devant une falaise érodée.

Yves LeBlanc est cofondateur d’Alliance Myrique et Gestion Quatre Feuilles. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

C’est grâce au soutien philanthropique de trois entreprises, certifiées du programme « Protecteur des berges » fondé par Alliance myrique, que le déploiement de cette deuxième plantation a pu se faire.

L’entreprise technologique nord-américaine NSI Solution, basée à Montréal, qui avait contribué à la première plantation, a renouvelé son engagement. L’entreprise madelinienne OSM Atlantique et la fondation Jean-Pierre Léger se sont également jointes au projet.

Les entreprises adhérerent au programme en achetant des plants de myrique qui seront mis en terre. L’objectif est d’atteindre douze entreprises certifiées, indique M. LeBlanc.

Un total de 1500 plants seront plantés en milieu dunaire cette année, dans le secteur de Pointe-aux-Loups, près de la mine de sel. Cette année c’est vraiment complètement dans les dunes, donc dans le sable et le myrique joue un très bon rôle là-dedans. C’est une plante qui ne craint pas le sel ni la sécheresse, c’est-à-dire que les berges sont vraiment son élément, précise M. LeBlanc.

Ce qu’on veut faire, c’est aider la nature. On veut lui apporter du [myrique] à des endroits où ça pourrait être essentiel.

Une citation de Yves LeBlanc, cofondateur d’Alliance myrique
Une photo montrant des plants de myrique avec de l'ammophile derrière dans une dune.

Le myrique (à l’avant-plan) et l’ammophile (à l’arrière-plan) peuvent travailler de façon complémentaire pour freiner l’érosion dans différents types de sol. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

L’an dernier, 200 plants ont été plantés dans un sol plus terreux sur un terrain municipal de manière expérimentale, ce qui s’est avéré être un succès.

Une activité de plantation est prévue vendredi en compagnie notamment de botanistes et de biologistes.

Plantation laboratoire pour l’UQAM

En parallèle, Alliance myrique accompagne l’Université du Québec à Montréal (UQAM) pour un projet laboratoire de plantation du myrique auprès de quatre entreprises madeliniennes, soit le camping du Gros-Cap, le Motel l’Archipel, l’Atelier côtier et La Salicorne.

Il s’agit d’une démarche de recherche et les secteurs ciblés sont différents du milieu dunaire choisi par Alliance myrique pour sa deuxième plantation.

Les entreprises ont des zones qui souhaiteraient protéger et en même temps ça devient un projet de recherche pour l’UQAM […] c’est de Havre-Aubert jusqu’à Grande-Entrée, donc on [développe] une palette d’expertise vraiment intéressante, précise M. LeBlanc.

Optimisation de la production

Les 200 plants mis en terre l’an dernier ont été germés de manière plus artisanale, estime Yves LeBlanc. Cette année, Alliance myrique s’est entouré de spécialistes hors archipel pour expérimenter et optimiser la culture de myrique.

M. LeBlanc indique que, dans la dernière année, ils ont beaucoup travaillé sur la connaissance du plan dans la production à grande échelle. Des techniques de propagation in vitro et par germination plus rapide ont notamment été testées.

Des gens en train de planter du myrique dans une falaise érodée.

Les plants mis en terres l’an dernier était des plants de 3 ans, précise Yves LeBlanc. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

La propagation in vitro consiste à multiplier une plante à partir d’un échantillon de son tissu, tandis que la germination est une croissance de la plante depuis la graine.

« L’in vitro, les résultats sont très bons jusqu’à présent et la germination, c’est au-delà de mes espérances ce qu’on obtient dans le temps. C’est vraiment impressionnant. Ils préparent déjà 15 000 plans pour l’année prochaine », mentionne Yves LeBlanc.

L’an prochain, M. LeBlanc a aussi l’objectif de faire des bancs d’essai en dehors de l’archipel afin d’implanter ailleurs le myrique des îles.

LA UNE : Le myrique des Îles et une sous-espèce du myrique de la Pennsylvanie. L’huile essentielle des arbustes des Îles contienne un éther qui n’avait jamais été découvert avant. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

PAR