De nos jours, plusieurs mauvaises pratiques créent inutilement de la congestion sur nos routes ou nuisent à la mobilité. J’ai récemment parlé à des conducteurs qui ne comprennent pas le rôle de la voie de gauche, mais il existe d’autres gestes tout aussi problématiques. Les « cédez » sont de moins en moins respectés, et il fréquent de voir des conducteurs enfiler devant un autre à la dernière minute sans prendre la peine d’accélérer assez rapidement pour ne pas forcer l’autre conducteur à freiner.
J’ai souvent mentionné que les autorités ne s’attaquaient qu’au problème de vitesse sans jamais s’occuper des problèmes de comportements. J’ai donc été surpris de voir une campagne de publicité destinée à expliquer et, surtout, à favoriser un comportement : l’insertion tardive dans ce cas-ci.

Qu’est-ce que l’insertion tardive ou la méthode du « zipper »?
L’insertion tardive fait partie des techniques qui permettent de réduire la congestion et d’améliorer la fluidité de la circulation dans la circulation dense, lorsqu’une voie est fermée ou qu’elle tire à sa fin.
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L’idée, c’est que les conducteurs qui empruntent la voie obstruée devraient continuer jusqu’à sa fermeture ou à l’obstacle, afin de s’insérer tardivement dans la voie ouverte.
Toutefois, beaucoup de conducteurs croient le contraire. Plusieurs pensent qu’il est impoli ou égoïste de circuler jusqu’à la fin de la voie pour s’insérer à la fin. C’est plutôt la chose à faire, il est recommandé d’utiliser les voies le plus longtemps possible et d’adopter la méthode du « zipper », soit croiser les véhicules à la fin pour ne former qu’une seule voie.

40 % plus efficace
C’est la méthode la plus efficace puisque les conducteurs, qui tentent d’enfiler plus tôt, souvent par courtoisie, freinent inutilement le flot de circulation. Selon les experts, la technique du « zipper » permet de maximiser l’utilisation de la route, de réduire l’écart de vitesse entre les deux voies et de réduire jusqu’à 40 % l’importance du refoulement de la circulation. Cette technique permet donc d’accommoder un flot de circulation plus élevé.
Cette technique doit cependant être utilisée quand il y a congestion, non pas quand la circulation est fluide, ce qui élimine ses avantages et pourrait hausser le risque d’accident.
Il faut donc encourager les conducteurs à rester dans leur voie jusqu’à la fin, avant de s’insérer en alternance, comme dans une fermeture à glissière. C’est la méthode la plus efficace, et on devrait arrêter de voir la chose d’une manière négative, car tous les conducteurs pris dans la circulation bénéficieront.
À la fin, plus cette méthode sera connue et utilisée, plus le sentiment d’injustice sera éliminé.
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