Les pannes de traversiers exaspèrent des résidents de l’Î.-P.-É.

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La colère et le désespoir ont dominé une réunion publique organisée par la Chambre de commerce de l’est de l’Île-du-Prince-Édouard, jeudi, alors qu’il n’y a plus de traversier reliant l’île et la Nouvelle-Écosse depuis le 24 septembre.

Avec des larmes dans la voix, Dan Dupont, un travailleur de la foresterie, a annoncé qu’il allait quitter l’île le 1er novembre, car l’absence de traversier l’empêche d’exporter son bois.

Je ne peux pas soutenir une famille de cinq personnes en coupant du bois ici, a-t-il déclaré devant une centaine de résidents de l’Île-du-Prince-Édouard et des responsables locaux.

Je suis ému parce que je dois quitter ma famille. Je ne peux plus travailler ici.

Une citation de Dan Dupont, travailleur forestier

L’ostréiculteur Brian Fortune a ajouté que les pannes de traversiers à répétition entre Wood Islands et Caribou, en Nouvelle-Écosse, le forcent à revoir son modèle d’affaires.

L’incertitude des traversées nous coûte des milliers de dollars chaque année et cela touche nos employés qui traversent le détroit, a-t-il dit.

Les réparations se poursuivent

Le président-directeur général de Northumberland Ferries, Jeff Joyce, a annoncé qu’il n’y aurait peut-être pas de traversier avant le fin de la saison, le 20 décembre.

Le NM Saareema connaît une panne de moteurs depuis le 23 septembre. Trois des quatre moteurs fonctionnent, selon Jeff Joyce, mais ce n’est pas suffisant pour remettre le traversier en service.

Le pdg de Northumberland Ferries rencontre le journaliste dans un bureau.

Jeff Joyce dit comprendre la frustration des usagers. Photo : Radio-Canada / Tony Davis

Si le quatrième moteur n’est pas en état, s’il faut le réparer, cela repoussera la date de reprise prévue pour le 19 octobre, dit-il.

Le NM Confederation est en réparation après avoir heurté un quai le 15 septembre. Jeff Joyce pense que le traversier peut fonctionner sans la pièce endommagée, mais il attend la décision des autorités réglementaires.

C’est entre les mains de la société de classification et nous faisons une demande au Bureau d’examen technique en matière maritime, dit-il.

Un résident pose une question au micro au milieu de l'audience.

Norman Stewart, de Wood Islands, s’interroge sur la fiabilité d’un nouveau traversier promi pour l’an prochain. Photo : Radio-Canada

Des représentants de Transports Canada ont assuré qu’ils cherchaient une solution de rechange.

Il est très difficile de trouver un traversier à deux portes et la plupart des exploitants n’ont pas de traversier disponible, a cependant expliqué Tyler Lacombe, directeur général des traversiers à Transports Canada.

Une compensation envisagée

Cory Deagle, député progressiste-conservateur de Montague-Kilmuir et ministre provincial des Pêches, du Tourisme, du Sport et de la Culture, a annoncé que son gouvernement songeait à réduire le péage au pont de la Confédération pour compenser l’absence de traversiers.

Ça ne compensera pas les pertes de certaines entreprises, mais c’est une des conversations que l’on a eues, a-t-il dit.

Le traversier a une porte à l'avant et une autre à l'arrière.

Le traversier MV Saaremaa est en panne depuis trois semaines. Photo : Laura Meader/CBC

Le président de la Chambre de commerce de l’est de l’Île-du-Prince-Édouard, Blair Aitken, reste sceptique.

Cette compensation ne changerait pas grand chose. C’est une question difficile non seulement pour le gouvernement, mais aussi pour la communauté économique. De quelle compensation avons-nous besoin ?, dit-il.

LA UNE : Une centaine de personnes ont assisté à une réunion publique sur les traversiers, jeudi, à Montague. Photo : Radio-Canada / Wayne Thibodeau

PAR Radio-Canada avec les informations de Wayne Thibodeau et Stephen Brun, CBC