On apprenait récemment que le constructeur japonais Nissan éprouvait d’importantes difficultés financières, mettant en péril la survie de l’entreprise. Nissan et Honda ont annoncé lundi la signature d’une entente de principe visant à terme la fusion des deux constructeurs en une nouvelle entité, ce qui formerait le troisième plus grand constructeur automobile mondial en termes de ventes.
Le constructeur Mitsubishi Motors, détenu en partie à hauteur de 24 % par Nissan, a également accepté de participer aux discussions concernant l’intégration des activités, ce qui pourrait, au final, unir trois des grands constructeurs japonais, une chose impensable il y a plusieurs années.

Le président de Honda, Toshihiro Mibe, a déclaré que Honda et Nissan poursuivront l’unification de leurs opérations sous une société holding commune. Honda dirigera initialement la nouvelle gestion, en conservant les principes et les marques de chaque entreprise. Ils visent à parvenir à un accord de fusion formel d’ici juin et à finaliser l’accord en inscrivant la société holding à la Bourse de Tokyo d’ici août 2026, a-t-il ajouté.
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Du retard technologique
Les constructeurs automobiles japonais ont pris du retard par rapport à leurs grands rivaux dans le domaine des véhicules électriques, et ils tentent de réduire leurs coûts et de rattraper le temps perdu alors que de nouveaux venus comme le chinois BYD et le leader du marché américain Tesla dévorent des parts de marché importantes.
Honda vient d’ailleurs de dévoiler la base de ses futurs véhicules électriques, qui feront partie de la gamme 0 Series. Il s’agit d’une série de modèles électriques Honda et Acura, ainsi que de l’ensemble de sa nouvelle technologie électrique, comprenant moteurs, batteries et plateformes. Honda compte également construire trois usines de batteries dans le monde, dont une au Canada.

Mettre en commun les ressources
La fusion permettrait également aux deux entreprises de mettre en commun leurs ressources (plateformes, motorisations, technologies) et de réduire leurs coûts de développement face à la concurrence croissante des autres constructeurs automobiles. Les trois marques pourraient aussi partager les équipes de développement, de designers et d’ingénieurs.
La société japonaise Honda, dont le siège se trouve à Tokyo, pourrait donc se révéler être une bouée de sauvetage pour Nissan, qui a connu des difficultés avec la baisse des ventes de ses véhicules aux États-Unis et dans le monde.
Nissan n’est d’ailleurs pas le seul constructeur automobile à rencontrer des difficultés importantes. C’est également le cas du groupe Stellantis, qui est en crise, tout comme certaines marques de luxe telles que Jaguar et Mercedes-Benz, dont les ventes ont plongé au cours des dernières années.
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