La transition énergétique de l’archipel se fait toujours attendre

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L’arrivée d’une électricité plus verte aux îles de la Madeleine pourrait se réaliser qu’en 2035 alors que différents scénarios sont toujours à l’étude.

Hydro-Québec avait pourtant initialement annoncé que cette transition énergétique serait complétée en 2025

Les différentes options énergétiques seront présentées aux Madelinots en 2025 dans le cadre de consultations publiques qui étaient d’abord prévues pour 2024.

La société d’État précise que trois ou quatre scénarios  font actuellement l’objet d’analyse, sans toutefois vouloir les détailler précisément.

Un porte-parole de la société d’État indique tout de même que les scénarios incluent différentes sources d’alimentation en énergie renouvelable , mais aussiune introduction possible de combustibles écologiques pour convertir la centrale au mazout.

Il y a du diesel plus vert ou encore du gaz naturel écologique, c’est ce genre de carburants qui est analysé, précise Marc-Antoine Ruest.

M. Ruest confirme également que l’option d’un raccordement au réseau hydroélectrique continental par des câbles sous-marins entre la Gaspésie et l’archipel madelinot fait toujours partie des analyses.

Gros plan sur quatre des six moteurs de la centrale.

La centrale thermique de l’archipel a été inaugurée en 1991 demeure encore une des principales sources d’électricité des Îles. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Luc Manuel Soares

Hydro-Québec précise qu’elle s’est engagée à présenter les conclusions des consultations publiques à la Régie de l’énergie avant la fin de 2025, mais que la mise en place d’un nouvel approvisionnement n’aura vraisemblablement pas lieu avant 2030, voire 2035.

Ensuite, le processus de transition énergétique se fera sur plusieurs années, dépendemment du scénario choisi on parle d’un horizon de cinq à dix ans, précise le porte-parole Marc-Antoine Ruest.


De nombreuses volte-face énergétiques


Impatience et inquiétudes

Le député des Îles-de-la-Madeleine s’impatiente face aux nombreuses volte-face d’Hydro-Québec  quant à l’avenir énergétique de l’archipel.

On a bien hâte de savoir vers où s’oriente Hydro-Québec, parce qu’il est question de notre approvisionnement énergétique qui est absolument essentiel dans un contexte où la centrale est en fin de vie utile, affirme Joël Arseneau.

À différents moments en 2024, Hydro-Québec a dépêché des génétratrices en raison de panne prolongée sur l’un ou l’autre des six groupes moteurs de la centrale. Actuellement, six génératrices sont en place pour pallier des problèmes potentiels, ce qui correspond à la puissance d’un moteur.

Une rangée de huit cylindres verts compose le moteur.

Les moteurs de la centrale thermique ont connu des ratés dans la dernière année. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier

La centrale thermique n’arrive pas actuellement, sans avoir des génératrices de soutien, à approvisionner les îles de façon stable et sécuritaire, c’est là où j’ai une inquiétude, ajoute M. Arseneau.

Pendant qu’Hydro-Québec tergiverse, le réseau électrique de l’archipel semble défaillir.

Une citation de Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine

Ces inquiétudes sont partagées par l’Association madelinienne pour une sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE). On se rapproche de l’urgence, la centrale est sur le respirateur artificiel. Les scénarios de transition énergétique, ça urge qu’on vienne nous les présenter officiellement, soutient la présidente de l’AMSÉE, Isabelle Lapierre.

De son côté, Hydro-Québec assure qu’elle continue d’investir dans la centrale madelinienne   le temps de décider de son futur et du futur énergétique des îles de la Madeleine .

Par ailleurs, Isabelle Lapierre estime qu’une transition énergétique basée sur une alimentation de la centrale thermique avec des combustibles dits verts  est une option faussement écologique, surtout qu’ils devront vraisemblablement continuer d’être importés par bateau dans l’archipel.

Il est où le rendement écoénergétique là-dedans?, questionne Isabelle Lapierre. On le voit très mal, j’espère qu’Hydro-Québec a un autre scénario que d’aller vers ces gaz qui semblent être une fausse idée écologique.

LA UNE : La centrale thermique au mazout des Îles-de-la-Madeleine est la plus grosse et la plus polluante de la province. À elle seule, en 2017, elle était responsable de 40 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre d’Hydro-Québec. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes