Démystifier la migration du béluga, pour mieux protéger

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La population de bélugas de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent préoccupe les scientifiques, qui cherchent à mieux comprendre sa migration à l’arrivée de la saison froide.

Depuis 2012, une équipe de scientifiques survole l’estuaire et le golfe pendant les mois de novembre, février et avril. Ils tentent de suivre les mouvements migratoires du béluga, dans le but de protéger cette espèce menacée.

Migration vers le nord

Dès le début de l’hiver, les biologistes traquent, avec des caméras, le mammifère qui quitte l’estuaire du Saint-Laurent en route vers son habitat d’hiver.

Le scientifique Jean-François Gosselin croit que la petite baleine blanche pourrait remonter jusqu’au nord du Golfe, où le couvert de glace est moins important, et où elle trouve de quoi se nourrir. « La première étape de nos travaux, c’est de faire des relevés sur l’ensemble de l’aire d’été, plus une extension vers Anticosti, pour essayer de valider que c’est effectivement ça la distribution d’hiver du béluga », explique le chercheur.

Limiter l’impact des activités humaines

Cette recherche fait partie des efforts pour protéger la population de bélugas, qui ne compte plus qu’environ 900 individus. Le fait de savoir où se trouve avec certitude le béluga en hiver pourrait limiter les activités humaines dans certains secteurs. « C’est de surveiller les mammifères marins à proximité des travaux lorsqu’il y a l’utilisation d’explosifs, l’utilisation de balles blanches, des choses qui font du bruit et qui pourraient affecter les bélugas », explique Jean-François Gosselin.

Comme le béluga est une espèce menacée, il est très difficile d’observer ses allées et venues dans les eaux du Saint-Laurent, contrairement à des espèces comme le phoque. « Quand on arrive avec le béluga du Saint-Laurent, il faut mettre des gants blancs, on ne peut pas chasser les animaux pour avoir la diète, donc on utilise des méthodes moins directes, plus difficiles à interpréter, à comprendre », fait valoir Jean-François Gosselin.

L’observation à vue est une première étape pour suivre le béluga en hiver. Les biologistes n’écartent pas l’utilisation d’émetteurs-satellites, si l’exercice est peu concluant.

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