Ouverture de la chasse au phoque gris aux Îles-de-la-Madeleine

La chasse au loup-marin s’ouvre lundi aux Îles-de-la-Madeleine pour l’usage personnel et commercial.

L’Association des chasseurs de phoque intra-Québec prévoit cinq à six équipages sur l’eau pour la pêche commerciale cette année, ce qui devrait combler les besoins de la boucherie madelinienne Côte-à-Côte.

Les dernières années, on a eu environ 3000 bêtes, explique le directeur de l’association, Gil Thériault. Il s’attend à des chiffres similaires cette saison.

Il se réjouit de la venue de chasseurs de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk aux Îles-de-la-Madeleine, ainsi que d’un nouveau partenariat avec le Centre collégial de transfert technologique (CCTT) Écofaune boréale.

Ce dernier s’est doté d’équipements l’automne passé pour utiliser la peau et la graisse de phoque à des fins commerciales.

C’est une nouveauté qui est vraiment la bienvenue.

Le nombre de membres de l’Association des chasseurs de phoque intra-Québec est passé d’une dizaine à près de 400 en une dizaine d’années, explique son directeur Gil Thériault. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

Gil Thériault remarque un engouement grandissant pour la chasse au phoque.

Il souhaite poursuivre le développement de la pratique, car, selon lui, la demande de fourrure et de viande de phoque gris dépasse l’offre au Québec.

Si on allait chercher 10 000 bêtes, puis qu’on les transformait au complet, on n’aurait pas besoin de sortir des frontières du Québec, croit-il.

Selon l’Association des chasseurs de phoque intra-Québec, les phoques gris nuisent aux populations de poissons fragilisées par les changements climatiques. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

Gil Thériault pointe du doigt la réglementation de la chasse actuelle. Il estime qu’elle prend davantage en compte le phoque du Groenland, une espèce moins présente dans l’archipel que le phoque gris.

Tout ce qui peut aider à augmenter l’autonomie alimentaire des régions du Québec, je pense qu’il faut applaudir ces efforts-là, conclut toutefois le directeur.

Par ailleurs, il s’agit de la deuxième année où la chasse au phoque gris est autorisée sur l’île Brion, une demande de longue date des chasseurs madelinots.