Des pêcheurs de l’Île-du-Prince-Édouard sont déçus du prix du homard

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Plusieurs pêcheurs de homard de l’Île-du-Prince-Édouard se disent déçus du prix qui leur est offert pour leurs débarquements cette année. Ils souhaiteraient que le prix se trouve plus près du seuil de rentabilité.

Le conseiller aux pêches à l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM), Luc LeBlanc, explique que le prix du homard suit la loi de l’offre et de la demande. Selon lui, l’offre surpasse la demande depuis le début de la saison dans les zones de pêche 24 et 26 à l’Île-du-Prince-Édouard.

Par contre, il dit comprendre les préoccupations des pêcheurs par rapport au prix.

Le problème, c’est qu’à 6,50 $ [ou] 7 $, c’était un bon prix il y a 10 ans. Avec l’augmentation des coûts d’opération des entreprises de pêche, à 6,50 $, on est sous le seuil de rentabilité.

Une citation de Luc LeBlanc, conseiller aux pêches à l’Union des pêcheurs des Maritimes

M. LeBlanc indique que, selon les entreprises de pêche, le seuil de rentabilité devrait normalement se trouver autour de 7 $ ou 8$ la livre.

Le conseiller aux pêches à l’UPM ne croit pas que les tensions économiques entre les États-Unis et le Canada affectent le prix du homard des Maritimes en ce moment parce qu’il n’y a pas de tarif en vigueur.

Tarif chinois

Par contre, il y a un autre tarif à prendre en compte, selon lui. Le seul [tarif] actif tout de suite, c’est le tarif chinois de 25 %, explique-t-il. Il ne faut pas oublier que la Chine, ce n’est pas un marché négligeable.

La Chine et les États-Unis sont les deux marchés les plus importants pour l’exportation du homard.

La Chine recherche plutôt le homard vivant, rappelle Luc LeBlanc. Si [la Chine] achète moins de homard vivant, ce homard-là, qui serait normalement exporté vivant, se retrouve dans le marché de la transformation, précise-t-il. En principe, ça vient encore augmenter l’offre sur le marché, ce qui fait baisser le prix.

Au Canada, le homard demeure un produit de consommation populaire. En revanche, le représentant de l’UPM ne croit pas que la population canadienne peut soutenir à elle seule toute la pêche des Maritimes. Une augmentation du nombre de touristes cet été dans la région pourrait tout de même donner un coup de pouce à la consommation locale, note-t-il.

Il y a quand même une limite sur le plan de la capacité d’une quarantaine de millions de personnes à consommer 300 millions de livres de homard, dit-il. Quand on compare ça à la Chine et aux États-Unis, il y a tout simplement moins d’assiettes dans lesquelles on peut mettre des homards.

La demande pour le homard en Europe est élevée également, bien que le crustacé soit perçu sur ce continent comme un produit de luxe.

LA UNE : Selon Luc LeBlanc, de l’Union des pêcheurs des Maritimes, le prix du homard varie tout selon l’offre et la demande. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

PAR Raphael Caron avec des informations de CBC