Nissan est vraiment dans l’eau chaude

Publicité

Articles similaires

Toyota annonce le retour du nom C-HR en 2026, mais en tant que véhicule électrique

Alors que plusieurs signes nous indiquent que Toyota s’apprête...

Vous êtes pantophobe? Le Rezvani Knight, basé sur Lamborghini Urus, est pour vous

Vous ne connaissez pas la pantophobie? C’est tout simplement...

Le Hyundai IONIQ 9 2026 proposé au prix de base de 62 049 $

Le Hyundai IONIQ 9 2026 arrivera sous peu sur...

Top 10 des voitures les moins chères à assurer au Québec

Lors de l’achat d’un véhicule neuf ou usagé, plusieurs...

Honda suspend ses projets d’investissement dans les VE au Canada pour deux ans

L’industrie automobile canadienne navigue dans l’incertitude depuis l’arrivée du...

Le constructeur automobile japonais Nissan traverse une période particulièrement turbulente, marquée par des difficultés financières considérables. L’année fiscale 2024-2025 s’est soldée par une perte nette de 671 milliards de yens, soit l’équivalent de 6,4 milliards de dollars canadiens. Cette situation difficile se traduit par un plan de redressement stratégique qui implique une large restructuration.

20 000 emplois perdus

Lourdement endetté, confronté à une rentabilité insuffisante et pénalisé par un essoufflement des ventes sur ses marchés clés, le constructeur avait annoncé en novembre dernier son intention de réduire de 20 % ses capacités de production à l’échelle mondiale.

Parallèlement, un objectif initial de 9 000 suppressions de postes avait été communiqué. Cependant, ce chiffre a été revu à la hausse de manière significative, atteignant désormais un total de 20 000 suppressions d’emplois d’ici l’exercice budgétaire 2027, représentant 15 % de ses effectifs à travers le globe.

Face à cette situation critique, Ivan Espinosa, le PDG de Nissan, a souligné la complexité du contexte actuel. « Nous avons une structure de coûts très élevée », a-t-il déclaré, ajoutant que « pour compliquer les choses, le marché mondial est volatil et imprévisible, rendant la planification et l’investissement de plus en plus difficiles ».

La nécessité de ces mesures drastiques a été clairement exprimée par M. Espinosa : « Nous ne ferions pas cela si ce n’était nécessaire pour survivre », a-t-il affirmé, soulignant l’urgence de la situation pour assurer la pérennité de l’entreprise. Dans le cadre de cette réorganisation profonde, Nissan prévoit aussi de « consolider le nombre de ses usines de production de véhicules de 17 à 10 d’ici l’exercice 2027 » et d’« accélérer les réductions des dépenses d’investissement ».

Renault touché par cette contre-performance

Renault, constructeur français, détient 35 % de Nissan, et le constructeur sera lui aussi impacté par les performances négatives de Nissan. Effectivement, Renault prévoit une perte de 2,2 milliards d’euros (3,42 milliards de dollars canadiens) sur ses premiers résultats de 2025.

L’action de Nissan a par ailleurs chuté de 40 % au cours de l’année écoulée, et l’entreprise reste sous la pression d’un endettement considérable. Les agences de notation ont abaissé la note de crédit de Nissan, la plaçant en catégorie spéculative.

L’année 2025 n’est également pas bien partie pour Nissan, qui enregistre une chute de 5,5 % de ses ventes mondialement. Cette baisse est particulièrement marquée en Chine (-27,5 %), au Japon (-9,8 %) et en Europe (-3,4 %).

Les tarifs

Nissan explique aussi que l’incertitude face au marché des États-Unis rend également le plan stratégique plus difficile à prévoir. Effectivement, la décision du président Donald Trump de surtaxer de 25 % les voitures importées aux États-Unis depuis avril dernier fait mal au constructeur japonais, qui écoule 30 % de ses véhicules chez nos voisins du Sud. L’analyste Tatsuo Yoshida, de la firme Bloomberg Intelligence, a déclaré que Nissan sera probablement le constructeur japonais le plus durement touché par ces nouvelles taxes douanières.

M. Espinosa, nouveau PDG de l’entreprise, a déclaré vouloir intensifier le « plan de redressement ». « Nissan doit donner la priorité à son amélioration continue avec une urgence accrue » a-t-il réaffirmé.

Dans une optique d’efficacité accrue, Nissan prévoit de « réduire la complexité des pièces détachées de 70 % » et d’accélérer ses efforts pour « réduire significativement le délai de développement d’un nouveau modèle à 37 mois ».

Nissan continue également de miser sur le marché chinois, qui est fertile pour le développement des véhicules électriques et hybrides. Le constructeur s’est d’ailleurs engagé à investir 1,4 milliard de dollars américains d’ici la fin 2026 en Chine pour poursuivre cette ambition.

Abonnez-vous à l’infolettre RPM pour recevoir chaque semaine tous les contenus automobiles qui vous intéressent. Retrouvez RPM sur Facebook et YouTube.

POURRAIT VOUS INTÉRESSER
[jwplayer key= »AZfb53Pa »]