Avec les rabais gouvernementaux abaissés, est-il toujours pertinent d’acheter un VUS hybride rechargeable?

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« Je voudrais m’acheter un VUS hybride rechargeable d’une marque généraliste. Jadis, ils étaient pertinents en raison de la présence des rabais gouvernementaux, mais je me demande s’ils sont toujours pertinents depuis que les rabais sont abaissés. » – Renelle

Réponse

Bonjour Renelle,

Effectivement, les rabais gouvernementaux totalisaient 9000 $ pour les meilleurs hybrides rechargeables jusqu’en décembre dernier. Souvent, ces rabais parvenaient à contrecarrer le coût supplémentaire de ces véhicules par rapport aux versions hybrides ou purement thermiques du même véhicule. En ce sens, ils étaient pertinents, comme démontré plus tôt sur notre site web.

Par exemple, au moment d’écrire ces lignes, la motorisation hybride rechargeable commande un prix supérieur de 10 000 $ pour un Toyota RAV4 PHEV SE par rapport à un hybride SE. L’ancien rabais de 9000 $ (après taxes) venait presque complètement annuler la surcharge. De plus, l’économie de carburant, gracieuseté de l’autonomie électrique, permettait en plus d’économiser des sous à l’utilisation. C’est un calcul simpliste, qui occulte complètement d’autres variables comme les taux de financements différents et le coût plus élevé des assurances, mais il donne quand même une bonne idée.

Les choses ont changé

Évidemment, depuis ce temps, les rabais ont fondu. Le gouvernement fédéral a complètement éliminé son rabais pour les véhicules zéro émission et le provincial a revu à la baisse le montant qu’il accorde. Il ne reste donc, au maximum, que 2000 $ de rabais gouvernemental pour les hybrides rechargeables, tandis que d’autres modèles avec une plus petite batterie ne reçoivent que 1000 $. Pour bien comprendre ce que ça implique, prenons deux exemples : Hyundai Tucson PHEV 2025 et Mitsubishi Outlander PHEV 2025.

Le Hyundai Tuscon PHEV 2025 est disponible uniquement avec le niveau d’équipement Ultimate. Son prix est de 55 633 $, une surprime de 5500 $ par rapport à la même version équipée de la motorisation simplement hybride. Elle coûte donc 6325 $ (5500 $ avec taxes) de plus, montant auquel on peut soustraire 1000 $ de rabais gouvernemental provincial, accordé à ce véhicule en fonction de la taille de sa batterie. Il faudra donc économiser plus de 5000 $ en carburant tout au long de la durée de possession du véhicule pour qu’il devienne « rentable » d’acheter cette motorisation.

Du côté du Mitsubishi Outlander PHEV, le calcul est similaire. Prenons la version SE S-AWC hybride rechargeable, laquelle est affichée à 50 798 $. La version équivalente, mais à motorisation à essence, est vendue au montant de 38 298 $. Il existe donc une différence de 14 371 $ (12 500 $ + taxes) entre les deux versions pour un équipement pour ainsi dire équivalent. Ce modèle est admissible à une aide gouvernementale provinciale de 2000 $ après taxes en raison de la taille de sa batterie, ce qui rabaisse l’écart de prix à 12 371 $. Pour ce modèle, dans la situation actuelle, il faudra donc économiser plus de 12 000 $ en carburant pour que l’hybride rechargeable soit « rentable ».

De plus, tous ces calculs ne tiennent pas compte de la prime d’assurance généralement plus élevée des hybrides rechargeables et de l’installation éventuelle d’une borne de recharge de niveau 2, si vous voulez profiter pleinement de l’expérience.

D’un autre côté, la valeur de revente n’est pas prise en compte, non plus. Celle des modèles hybrides rechargeables sera vraisemblablement meilleure que celle d’une variante thermique ou hybride. Rappelez-vous, cependant, que pour espérer bénéficier de cette valeur plus élevée, il faut payer davantage au départ en raison du prix initial plus élevé des modèles PHEV.

La conclusion

Bien sûr, chaque transaction est différente et la réponse peut varier selon les variables en présence, mais de manière générale, pour moi, la réponse est claire : il n’est pas logique, financièrement parlant, d’opter pour un véhicule hybride rechargeable neuf dans un contexte où il y a peu de rabais gouvernementaux, comme actuellement. La différence de prix qu’ils commandent est nettement trop élevée pour qu’ils soient considérés comme judicieux dans le contexte actuel. Il vaut mieux se concentrer sur les variantes hybrides, ou encore à motorisation thermique.

Peut-être que la situation changera dans les prochaines semaines ou les prochains mois, puisque le nouveau premier ministre du Canada, Mark Carney, a confirmé qu’il réinstaurerait les rabais pour véhicules zéro émission. Il avait entre autres émis l’idée que le montant du rabais serait variable en fonction du revenu.

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