Les produits marins québécois en vedette dans votre assiette

Faire découvrir les différents produits de la mer de la province aux Québécois tout en promouvant l’autonomie alimentaire, c’est le défi que se donne le gouvernement du Québec avec la Semaine des poissons et des fruits de mer.

Du 22 au 31 mai, cette semaine, organisée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) en collaboration avec Aliments du Québec, invite des restaurateurs à mettre en vedette des produits de la mer, soit des poissons et des fruits de mer, locaux.

Le fait d’avoir des dizaines de restaurants, un peu partout au Québec, qui décident de mettre ça au menu pendant une semaine pour enflammer leur clientèle autour de nos produits de la mer, eh bien, tout le monde ne peut qu’être gagnant, fait valoir le ministre André Lamontagne.

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada

De nombreux restaurateurs prennent part à cette initiative, dont quelques-uns recommandés dans le volet québécois du Guide Michelin paru tout récemment.

On y compte notamment le restaurant Côté Est de Kamouraska, qui a reçu la mention de Bib Gourmand.

La production de pétoncles à l’usine Fruits de mer Madeleine, aux Îles-de-la-Madeleine. La pêche s’est ouverte au mois de mars. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Sébaste, pétoncles, homard, omble chevalier, dulse, crabe des neiges, flétan et même du phoque, pour la plupart en provenance de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, seront à l’honneur dans les plats proposés par les différents restaurants.

Bien qu’emballé par cette initiative, le ministre Lamontagne admet qu’il reste encore beaucoup de travail à faire en matière de démocratisation des espèces marines, par exemple au chapitre de la commercialisation de certaines d’entre elles.

On a des produits marins phares qui sont acceptés par les Québécois, mais on a toute une panoplie de produits de la mer qui sont moins connus, précise-t-il.

Le ministre donne notamment l’exemple du sébaste, dont la pêche commerciale s’est ouverte il y a bientôt un an après trente ans de moratoire. Il se réjouit néanmoins de voir tout le progrès accompli.

Du sébaste à l’usine des Pêcheries gaspésiennes à Gaspé. (Photo d’archives) Photo : Gracieuseté : Pêcheries gaspésiennes

On a déjà de beaux succès. Quand je vois une chaîne comme Metro, pour ne pas la nommer, qui décide d’offrir ces produits-là [emballés] et transformés au Québec et qui nous disent aujourd’hui avoir vendu environ 70 % des volumes qu’ils auraient normalement vendus dans le tilapia, je me dis qu’on va dans la bonne direction, avance André Lamontagne.

Le sébaste est à l’honneur, vraiment à l’honneur. […] C’est un produit et une transformation qui commencent au Québec, donc tout le potentiel est en avant.

Dans un autre ordre d’idées, André Lamontagne indique qu’il a récemment rencontré son homologue fédéral, le nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Heath MacDonald.

M. Lamontagne mentionne également qu’une rencontre est prévue dans la prochaine semaine avec la ministre des Pêches et des Océans, Joanne Thompson.

Le fédéral doit être présent et être en mode solution avec nous. C’est le message que je vais continuer à passer avec ma nouvelle collègue du fédéral, précise le ministre québécois.