La Fédération des centres d’action bénévole du Québec juge que le bénévolat et le monde communautaire ont été complètement absents du discours électoral.
Réunis à Gaspé, vendredi, les représentants de la Fédération ont souligné à la fois le lancement de la semaine québécoise de l’action bénévole et la fin de la campagne électorale. Avec 2 millions de bénévoles et plus de 300 millions d’heures d’engagement communautaire, l’action bénévole est souvent essentielle à la survie des organismes communautaires.
À Gaspé, le milieu communautaire constate avec regrets ne pas avoir fait partie des enjeux durant cette campagne. Seuls le Parti québécois et Québec solidaire ont chiffré leurs engagements pour rehausser le financement du milieu communautaire.
Pourtant, le 14 mai dernier, les quatre partis représentés à l’Assemblée nationale avaient adopté unanimement une motion pour rehausser le financement des organismes qui œuvrent dans le secteur de la santé et des services sociaux.
La présidente du Regroupement des centres d’action bénévole de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Jeanne Poirier, s’explique mal ce désintérêt. « Ça fait au-delà de 20 ans, relève Mme Poirier, qu’on demande un financement de base et on ne réussit toujours pas. On a toujours des avancées, c’est certain, selon les années. De tous les temps, les bénévoles sont très importants et nécessaires pour avoir une qualité de vie minimale en région. »
Le Parti québécois, s’il est réélu comme gouvernement, s’engage à injecter 162 millions de dollars sur trois ans dans le milieu communautaire. Québec solidaire, de son côté, s’engage à investir 360 millions supplémentaires par année. Mais dans un contexte de compressions budgétaires, la grande question est de savoir où le prochain gouvernement va trouver tous ces millions.
Photo : Joane Bérubé
