Découverte participe à une recherche sur la dérive à Old Harry

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Le site d’Old Harry suscite la convoitise pour son pétrole. Mais que se passerait-il si un déversement accidentel survenait? Pour le savoir, Découverte a mis trois bouées dérivantes à l’eau. 

Dans le cadre du tournage d’un reportage sur l’exploration des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent, une équipe de Découverte s’est rendue le 29 juin sur le site d’Old Harry à bord d’un navire de pêche pour lancer les bouées.

Il s’agit d’une collaboration avec des chercheurs de l’lnstitut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER), qui tentent de mieux comprendre la dispersion et les courants de surface autour du « prospect Old Harry ». Cette structure géologique sous-marine, située en plein golfe, à 80 km des Îles-de-la-Madeleine, pourrait contenir d’importantes réserves de gaz ou de pétrole.

Le parcours des bouées peut être suivi en direct ici.
Old Harry Old Harry

 

S’il y avait un jour exploitation d’un gisement sous-marin à Old Harry et si un déversement accidentel de pétrole survenait, il est de grande importance pour les chercheurs de pouvoir anticiper la dérive de la nappe de pétrole et de savoir quelles côtes seraient touchées.

Il n’y a jamais eu de forage à Old Harry, mais un projet à cet effet a été déposé par la compagnie Corridor Ressources auprès des autorités de Terre-Neuve-et-Labrador. La structure chevauche les deux provinces.

Une collaboration fructueuse

Cette collaboration entre Découverte et des chercheurs universitaires est le fruit du hasard. L’équipe de l’émission avait prévu de se rendre sur le site d’Old Harry à bord d’un crabier.

Quant aux chercheurs Daniel Bourgault et Dany Dumont de l’ISMER, ils ont publié au printemps dernier une première recherche sur le sujet. Elle portait sur la simulation par ordinateur de la dispersion d’un colorant à partir d’Old Harry. Cette étape franchie, les chercheurs voulaient étudier la dérive et la dispersion de bouées réelles.

« Lorsque nous avons appris que l’équipe de Découverte prévoyait déjà d’aller prendre des images sur le site même d’Old Harry à bord d’un crabier, nous avons sauté sur l’occasion pour leur demander de déployer pour nous trois bouées dérivantes », raconte Dany Dumont.

« En collaborant avec Radio-Canada, nous avions là une opportunité unique d’obtenir des premières mesures des courants de surface dès cet été. » — Dany Dumont, de l’ISMER

 

Trois bouées équipées d’un système de positionnement accessible en temps réel ont donc été déployées par l’équipe de Découverte le dimanche 29 juin peu avant 6 h, sur le site même d’Old Harry, tout près de la bouée océanographique.

« Nous devons raffiner nos modèles et les trajectoires de ces bouées vont nous fournir de précieuses informations. » — Daniel Bourgault, de l’ISMER

 

Il est intéressant de noter que les trajectoires des bouées vont dans le sens des prévisions publiées par les chercheurs dans Environmental Research Letters.

Aujourd’hui, jeudi 3 juillet, après huit jours de dérive, elles se trouvaient à une quinzaine de kilomètres au large de la péninsule de Port-au-port, un point identifié comme chaud, selon l’étude. Les chercheurs notaient que « les côtes les plus susceptibles d’être touchées par de l’eau dérivant à partir d’Old Harry sont celles du Cap Breton, en Nouvelle-Écosse, et de la partie sud du French Shore, en particulier le Cap Anguille et la péninsule de Port-au-Port, à Terre-Neuve. »

Ce reportage sur l’exploration pétrolière, actuellement en tournage, sera diffusé cet automne à Découverte. L’émission consacrera l’heure entière à cet enjeu de grande actualité.

 

Crédit photo : Pier Gagné : À 5 h 48 du matin, le journaliste Jean-Pierre Rogel et le pêcheur Jean-Gabriel Cormier larguent les bouées