Trois entreprises des Maritimes détiennent des permis pour pêcher le sébaste avec des bateaux-usines. En tout, cinq navires sillonnent donc le sud du golfe du Saint-Laurent.
Les entreprises Clearwater Seafood de la Nouvelle-Écosse, Caramer Ltée du Nouveau-Brunswick et QuotaHoldco de Terre-Neuve se sont vu délivrer un permis de pêche par le gouvernement canadien. Pêches et Océans Canada a confirmé l’information à Radio-Canada.
QuotaHoldco opère trois bateaux sur le golfe, dont l’Ocean Breaker, exploité par sa filiale Ocean Choice International. Les principales associations de pêcheurs de l’est ont d’ailleurs interpellé la ministre fédérale des Pêches et des Océans, Gail Shea, sur l’octroi d’un permis à cette embarcation de plus de 50 m qui a été aperçue à la fin juillet.

Madelipêche des Îles-de-la-Madeleine détient aussi un permis, dont une partie du quota a été accordé au capitaine Denis Éloquin, propriétaire du bateau Le Jean Matthieu.
Les permis de pêche totalisent 1500 tonnes de sébaste, l’équivalent d’environ 94 camions de 10 roues remplis de sable.
« Ce n’est pas tous les bateaux rattachés qui viennent dans le golfe. Depuis 2007, il n’y avait pas eu de bateaux de plus de 100 pieds [30,5 m] qui étaient venus à l’intérieur du golfe. Entre 1999 et 2006, entre 2 et 3 bateaux venaient chaque année pour faire de la pêche », précise le directeur régional de Pêches et Océans, Patrick Vincent.
Près de 30 000 tonnes de sébaste étaient pêchées chaque année avant le moratoire de 1995.
Un groupe de travail sera formé par Pêches et Océans pour discuter de l’organisation de la pêche au sébaste quand l’espèce ne sera plus classée en péril.
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Photo : Ben Nelms / Reuters