Des interventions qui pourraient être compliquées en cas de déversement pétrolier

Publicité

Articles similaires

Le CISSS des Îles n’abandonne pas son projet de logements

Le Centre intégré de santé et de services sociaux...

L’ancien porte-parole de la SQ Claude Doiron subira un procès

L’enquête préliminaire de l’ancien porte-parole de la Sûreté du...

Pêche à l’appât du maquereau : « On est oubliés », disent les pélagiques

Après l’annonce par Pêches et Océans Canada de la réouverture...

Les 35 ans d’Attention FragÎles

L'organisme Attention FragÎles, désormais reconnu comme conseil régional de...

L’est du Québec n’est pas en mesure d’intervenir efficacement et rapidement en cas de déversement pétrolier dans le fleuve.

C’est du moins la réponse courte livrée par certains spécialistes consultés. Il y a même encore beaucoup de travail à faire pour y parvenir selon eux.

L’absence de lien routier vers les zones côtières comme en Basse Côte-Nord par exemple et même à certains endroits sur la rive sud viendrait sérieusement compliquer la tâche.

L’intervention des équipes d’urgence pourrait être compliquée.

Actuellement, Transports Canada requiert dans sa réglementation, un délai entre 6 et 72 heures pour déployer des équipements sur les lieux.

Plus le déversement est important, plus le ministère alloue du temps.

Par exemple, Ottawa calcule un délai de 72 heures pour un déversement de 10 000 tonnes, soit le tiers de celui de l’Exon Valdez en 1991 en Alaska.

« C’est un temps de réponse beaucoup trop long », croit le professeur Émilien Pelletier de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski et grand spécialiste de ces questions.

« En 72 heures, le pétrole aurait eu le franchir une grande distance. Surtout dans l’estuaire du Saint-Laurent avec les courants et les vents, on peut s’attendre que le pétrole aurait franchi une centaine de kilomètres », estime M. Pelletier.

Actuellement il existe trois centres d’urgence au Québec, mandaté par Transport Canada. Ils sont situés à Verchères, Québec et Sept-Îles.

La SIMEC gère ces centres et son directeur au Québec, Pierre Samson assure qu’elle est en mesure de faire face aux urgences générées par le trafic actuel.

« S’il y a d’autres projets, ben il va falloir que le gouvernement finalise les études de risques et les besoins vont être précisés à ce moment-là », conclut le gestionnaire.

D’après les informations recueillies par Isabelle Damphousse

 

 

Opération de récupération du pétrole en mer dans le détroit du Prince William, une semaine après le déversement.
Photo :  AFP/CHRIS WILKINS