Trois étudiantes en Sciences de la nature au Cégep de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (campus des Îles) ont démontré que l’introduction d’un faible courant électrique dans l’eau peut aider les huîtres à former leur coquille. La méthode permettrait de contrer les effets négatifs de l’acidification des océans.
Geneviève Boudreau, Audrey Bourgeois et Pascale Cyr ont présenté leur travail intitulé « L’accrétion minérale : un moyen électrique de sauver les huîtres de l’acidification des océans » au congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS), cette semaine, à Rimouski.
La technique de l’accrétion minérale permet d’attirer des ions de carbonate qui pourront s’associer à leur tour avec des ions de calcium, ce qui va aider la coquille à se recouvrir plus facilement de sa croûte minérale. Ces deux particules sont présentes en abondance dans l’eau de mer. Leurs mesures ont démontré que les coquilles avaient grossi 19 fois plus rapidement que la normale.
Cette méthode est déjà utilisée pour la production des huîtres chez les industriels américains, mais aussi en Australie, sur les récifs coralliens.
Les huîtres vulnérables à l’acidification des océans
L’étudiante Audrey Bourgeois explique que l’acidification des océans, qui est une problématique mondiale, a des répercussions néfastes sur la croissance des huîtres.

L’étude a été effectuée en collaboration avec le centre collégial de transfert technologique Merinov du Cégep de la Gaspésie et des Îles. Les trois étudiantes affirment qu’elles seraient heureuses de voir Merinov poursuivre l’expérience.
Par ailleurs, la recherche des trois étudiantes leur a permis de se qualifier à la finale des prix étudiants de l’Association pour la recherche au collégial.
Audrey Bourgeois (à l’avant), Geneviève Boudreau et Pascale Cyr Photo : Photo courtoisie