Le maire des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, se dit satisfait des documents que lui a transmis Hydro-Québec concernant l’état de l’oléoduc à Cap-aux-Meules. Lors d’une rencontre avec la société d’État dernièrement, il avait demandé des informations sur l’état de l’oléoduc.
La lettre a répondu à ses attentes. « Hydro-Québec décrit très bien ce qu’ils ont fait, les inspections qu’ils ont faites et les différentes mesures d’atténuation des risques qui sont mises de l’avant et qui seront mises de l’avant d’ici la fin des travaux », soutient Jonathan Lapierre.
«Pour l’instant, ça répond à un certain nombre de questions et d’exigences qu’on avait posées.» – Jonathan Lapierre, maire des Îles-de-la-Madeleine
Le maire n’a cependant pas mis la main sur le rapport d’inspection de l’oléoduc. Mercredi, Hydro-Québec a rejeté la demande d’accès à l’information que lui a adressé Radio-Canada, dans le but d’obtenir ce rapport. La société d’État justifie sa décision de ne pas divulguer cette information, en évoquant la nature commerciale, financière et technique de ces documents.
Rencontre prévue avec le PDG
Le maire Lapierre avait également demandé une rencontre avec le président-directeur général d’Hydro-Québec, Éric Martel, une rencontre qui aura bel et bien lieu aux Îles le 23 juin.
Il veut notamment discuter avec lui de la possibilité qu’un câble sous-marin relie les Îles-de-la-Madeleine au réseau électrique de la société d’État. Il craint les effets de ce lien sur les emplois à la centrale thermique de Lavernière.
«C’est inacceptable puisqu’on parle de 90 emplois, 90 familles qui seraient touchées par la fermeture de la centrale. Pour nous, ça viendrait fragiliser le tissu social économique.» – Jonathan Lapierre, maire des Îles-de-la-Madeleine
Jonathan Lapierre veut également demander une compensation financière à Hydro-Québec pour les torts qu’a causés le déversement à la communauté madelinienne.
Le maire Lapierre a demandé à la société d’État de décrire les travaux et inspections qui ont été faits sur l’oléoduc. Il souhaitait connaître les mesures qui ont été mises en place par Hydro-Québec pour réduire les risques qu’un événement comme celui de 2014 se reproduise.
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Un texte d’Élise Thivierge
LA UNE : Oléoduc des Îles-de-la-Madeleine PHOTO : ICI RADIO-CANADA/LUC PARADIS