Prix élevé des billets d’avion : un frein au développement régional, selon un expert

Le professeur à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et directeur du Groupe d’étude en management des entreprises aéronautiques, Mehran Ebrahimi, soutient que les effets négatifs sur l’économie d’une région sont notables lorsqu’il est difficile de s’y rendre.

«Les gens se déplacent moins. Il y a moins de transactions et moins de va-et-vient au niveau des affaires et du tourisme.» – Mehran Ebrahimi, professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM

Selon lui, les expériences vécues à travers le monde démontrent l’importance de l’accès au transport. « Dans les pays où la distance est grande, comme le nôtre, quand l’infrastructure de développement en transport aérien est faible, les régions se développent peu. »

L’offre et la demande

Le coût élevé des billets d’avion s’expliquerait, entre autres, par le fait que peu de compagnie à bas prix sont établies au Canada. « Le coût d’opération d’une compagnie aérienne est très élevé et la densité de population ne justifie pas qu’on ait plusieurs compagnies qui font ces trajets-là », dit le professeur.

Malgré cela, il croit que les résidents des régions plus éloignées des grands centres urbains ne sont pas pour autant condamnés à payer des tarifs démesurés pour prendre l’avion à partir de chez eux.

Décision politique

Mehran Ebrahimi affirme que le problème peut être difficile à régler puisque est le gouvernement fédéral est davantage concerné par le transport aérien alors que le développement régional est une responsabilité rattachée au gouvernement provincial.

Selon lui, la solution devra passer par la volonté ferme de décideurs politiques qui choisiront d’améliorer l’accessibilité au transport aérien dans les régions du Québec et des autres provinces.

Par ailleurs, on apprenait la semaine dernière que les ministres Jacques Daoust et Pierre Arcand tiendront prochainement sommet sur le transport aérien régional au Québec.