Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement tient, mardi soir, sa première rencontre sur les effets liés à l’exploration et à l’exploitation des ressources naturelles sur les nappes phréatiques.Selon le mandat confié par le ministre de l’Environnement, Pierre-Yves Blanchet, les commissaires examineront plus particulièrement les impacts liés à l’exploration et l’exploitation gazière.Des personnes ressources de différents ministères et organismes ont été invitées à la rencontre qui se déroulera à L’Étang-du-Nord. Il s’agit d’un mandat spécial pour le BAPE puisqu’il n’y a pas vraiment de promoteur attitré ni de projet spécifique.Mardi, les personnes invitées par le BAPE répondront aux questions du public et de la commission sur les enjeux liés au mandat.Plusieurs experts de différents ministères, dont celui de l’Environnement, des Affaires municipales et des Ressources naturelles, seront sur place. De même, Hydro-Québec a délégué deux personnes ressources. Des questions pourront aussi être adressées à un spécialiste de la Commission géologique du Canada.Cinq Madelinots de l’Agglomération des Îles-de-la-Madeleine présenteront le point de vue municipal. Le directeur de Mines Seleine, Marc Joncas, sera aussi présent.Quatre ministères soit celui des Transports, de Parcs Canada, de Ressources naturelles Canada et de Pêches et Océans Canada se sont engagés à répondre par écrit aux questions qui leur seront soumises.D’autres, dont le président de Gastem, Raymond Savoie, participeront aux audiences par Skype ou par téléphone. D’ailleurs, présentement, seule l’entreprise Gastem détient des permis pour des travaux d’exploration pétrolière sur le territoire madelinot. Les intentions de Gastem ont soulevé, à la fin 2011, l’inquiétude et l’opposition des Madelinots. Une étude en lignePour lancer la consultation, la commission a déposé un document préparé par l’Université du Québec à Rimouski.Des chercheurs de l’université rimouskoise ont réalisé en 2012, à la demande des ministères de l’Environnement et des Ressources naturelles, le bilan des connaissances disponibles sur le réseau des eaux souterraines de l’archipel. Ils ont aussi examiné quelles seraient les activités qui pourraient altérer l’eau des Îles.La responsable de l’étude, Gwénaëlle Chaillou, effectuera d’ailleurs, mardi, une présentation par Skype des résultats de la recherche.La commission d’enquête est présidée par Michel Germain, un ex-fonctionnaire et ex-consultant en environnement. La séance devrait poursuivre au cours mercredi et jeudi, selon l’intérêt du public.Les personnes qui désirent faire valoir leur point de vue et déposer des mémoires pourront le faire lors de la seconde partie des audiences qui aura le lieu le 18 juin prochain.