Sauf pour les baleines noires, un été normal pour les cétacés du Saint-Laurent

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Si le nombre de baleines noires retrouvées mortes au cours des dernières semaines est exceptionnellement élevé, il semble que l’été 2017 ait été beaucoup moins meurtrier pour d’autres espèces de grandes baleines qui fréquentent le Saint-Laurent.

Le rorqual commun, la baleine bleue et le rorqual à bosse s’en tirent beaucoup mieux cet été que les baleines noires.

Le nombre d’individus retrouvés morts est resté dans les normes.

Ce sont plutôt leurs allées et venues qui retiennent l’attention du directeur scientifique du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), Robert Michaud.

Alors qu’on assiste généralement à de grands regroupements de rorquals pendant quelques semaines, voire tout l’été, cette année, ils ont tendance à se disperser, selon lui.

«On a des rorquals bleus dans le secteur marin du Saguenay-Saint-Laurent en grand nombre, mais jamais en grands groupes.» – Robert Michaud, directeur scientifique du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins

Du krill en abondance

Si les baleines sont aussi dispersées, ce pourrait être parce que le krill, dont elles se nourrissent, semble plus abondant à plusieurs endroits dans le Saint-Laurent.

C’est du moins ce que montrent les premières observations du chercheur Stéphane Plourde, de Pêches et Océans Canada. Son équipe termine lundi une mission en mer pour évaluer les stocks de krill dans le Saint-Laurent.

« Les données qu’on voit à l’écran, par exemple lors de la collecte de données, suggèrent qu’il y aurait une bonne biomasse de certaines espèces de krill présentement dans l’estuaire maritime », explique M. Plourde, en précisant que ces données doivent être analysées pour le confirmer avec certitude.

Or, le krill est une proie importante pour plusieurs espèces de baleines, mais aussi pour certains poissons et oiseaux marins.

«Si, localement, dans l’estuaire maritime, on observe une forte biomasse de krill, on pourrait penser que les espèces qui occupent cet espace-là pourraient profiter de bonnes conditions alimentaires.» – Stéphane Plourde, chercheur scientifique, Pêches et Océans Canada

Malgré cela, le GREMM reste inquiet pour l’avenir du rorqual bleu, parce qu’on observe très peu de nouveau-nés dans le golfe, une situation qui dure depuis environ 40 ans sans qu’on en comprenne bien les causes.


À lire aussi :

 

Un texte de Richard Lavoie avec les informations d’Ariane Perron Langlois
LA UNE : Un rorqual commun Photo : Shutterstock