La SSTA s’appellera la Société acadienne et francophone de l’Î.-P.-É.

Publicité

Articles similaires

Lobster roll – Guédilles au homard

PORTIONS : 4 guedilles PRÉPARATION : 15 min CUISSON : 2...

Naufrage d’un bateau de pêche aux moules près de Malpèque, 5 personnes sont secourues

À l’Île-du-Prince-Édouard, un bateau de pêche aux moules s'est...

Une baleine noire empêtrée dans un équipement de pêche

Une baleine noire de l'Atlantique Nord a été aperçue...

Bilan de la première semaine de pêche au homard dans l’archipel

Une semaine après l'ouverture de la pêche au homard...

Après avoir délibéré pendant environ une heure en assemblée générale annuelle, les membres de la Société Saint-Thomas-d’Aquin ont voté dans une proportion de 83 % (sur 47 votes) en faveur d’un nom plus descriptif : La Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard. Une proportion de 15 % s’est opposée et le pourcentage d’abstention au vote était de 2 %.

Le processus de changement de nom n’a pas commencé à 14 heures, le samedi 26 octobre au Pavillon de l’Est, pour prendre fin par un vote une heure plus tard. Le travail de préparation à ce changement de nom s’opère depuis environ quatre ans, lorsqu’en 2015, lors de l’assemblée annuelle de l’organisme, le jeune Adrien Buote, appuyé d’Andréa Deveau, «que la SSTA évalue l’impact de son nom sur ses membres, avec la possibilité de le moderniser, si cette option s’avère avantageuse. Le nom actuel de la SSTA n’est pas à l’image de son effectif et elle devrait chercher à la renouveler», disait la proposition qui aurait déclenché le processus.

Le nouveau nom : La Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard était la recommandation du conseil d’administration de la SSTA. Le conseil d’administration était arrivé à ce choix au terme du processus de consultation en ligne et en personne, de sondages et de cueillette de données.

Deux des personnes s’étant opposées publiquement au changement de nom, l’abbé Albin Arsenault et Gordon Lavoie, ont laissé entendre pendant les délibérations que relativement peu de gens avaient répondu à ces sondages. «Également, j’ai eu au moins deux appels de personnes âgées qui sont contre le changement de nom et qui ne pouvaient pas venir à l’AGA parce que c’était très loin», a insisté l’abbé Arsenault.

Gordon Lavoie, pour sa part, trouvait que la SSTA avait manqué de transparence dans son processus. «J’ai regardé le procès-verbal de la réunion annuelle de 2017, où supposément il y aurait eu un vote en faveur d’un nouveau nom, mais je n’ai rien vu dans le procès-verbal», a indiqué Gordon Lavoie.

En 2017, lors de l’assemblée générale annuelle qui avait lieu à Rustico, les discussions sur le mandat et un éventuel changement de nom avaient eu lieu dans la portion «Forum de dialogue communautaire» et ne figuraient donc pas au procès-verbal. Cependant, il existe un rapport détaillé de ce sondage auquel les membres de la SSTA présents à l’assemblée générale annuelle avaient consacré toute une matinée.

Pour une bonne partie du débat sur la question, les interventions ont servi à répondre aux questions de l’abbé Arsenault et de M. Lavoie. Puis, l’abbé Eddie Cormier a pris la parole. «Je suis en faveur d’un changement de nom. On ne change pas d’association. Un nouveau nom ne change pas ce que nous sommes. Ça ne change pas nos buts ni nos objectifs», a dit celui qui est associé à la SSTA depuis un très jeune âge.

Après le vote, l’assemblée générale annuelle de la SSTA a suivi son cours comme si de rien n’était. De son côté, l’abbé Albin Arsenault a réfléchi quelques minutes avant de réagir. «Je ne suis pas surpris, car c’est une démocratie. Je suis bon perdant. Mais je ressens aussi des sentiments mixtes et je suis un peu mélangé. J’ai un grand attachement à la SSTA. Je pense que j’ai une nostalgie du temps où la SSTA, c’étaient des Acadiens de l’Île. Mais je n’arrêterai pas d’aller aux réunions de la SSTA. Je reste fidèle à moi même», a rassuré l’abbé Arsenault.

Ce ne sera pas avant plusieurs semaines voire des mois, avant que le nouveau nom soit officiel, incluant les dispositions légales et les changements aux statuts et règlements de l’organisme qui doivent être entérinés dans le cadre d’une assemblée générale, annuelle ou spéciale.

Par Jacinthe Laforest
LA UNE  : Karine Gallant a pris la parole lors des discussions entourant le changement de nom. (Photo : J.L.)