Le printemps des phoques

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« 72! », c’est le nombre de phoques que notre collaboratrice Laeticia Desbordes a la chance d’observer et de comptabiliser avec précision en ce début de semaine, au large de Cap-aux-Os, dans la baie de Gaspé. La plupart semblent être des phoques communs. Étendus sur la glace ensoleillée, ils ont l’air de profiter de ce début de printemps. Le printemps, déjà? « Oui », nous dit Jacques Gélineau, qui à Sept-Îles n’a pas manqué de voir l’arrivée des corneilles annonciatrices de la belle saison.

Des températures plus clémentes, une nourriture plus abondante : le printemps résonne pour beaucoup comme la saison idéale de mise bas pour les mammifères. Cependant pour les phoques visiteurs ou résidents du Saint-Laurent, elle ne l’est pas nécessairement!

Comment s’y retrouver dans les périodes de reproduction chez les phoques du Saint-Laurent?

Les périodes de mises bas pour les principales espèces observables dans l’estuaire ou le golfe du Saint-Laurent sont les suivantes :

Phoque gris : fin décembre début février

Phoque du Groenland : fin février à mi-mars

Phoques à capuchon : mi-mars à fin mars

Phoque commun : mi-mai à début juillet

Chez tous ces phoques, l’accouplement a souvent lieu peu après la mise bas, à la fin de la période d’allaitement. Celle-ci dure, selon l’espèce, de quelques jours (phoque à capuchon) à environ trois ou quatre semaines (phoque commun).

On pourrait penser qu’une simple soustraction entre la période de mise bas et la période d’accouplement nous renseigne sur la durée de gestation des phoques. Mais, chez ces quatre espèces de phoque, la gestation comprend une pause!

Mettre le développement du fœtus sur pause!

Chez de nombreux mammifères, un arrêt temporaire du développement de l’embryon est observé. Cet arrêt peut être facultatif ou obligatoire et sa durée est variable selon les espèces. Grâce à ce phénomène, la mise bas semble toujours se synchroniser avec la période la plus favorable à la survie d’un petit.

De nombreux éléments diffèrent d’une espèce de phoque à l’autre, comme par exemple, la taille à l’âge adulte, la qualité de la fourrure du petit ou encore le lieu de reproduction. C’est pourquoi, les périodes favorables à la mise bas pour les phoques fréquentant le Saint-Laurent diffèrent, elles aussi!