Il estime que le site construit il y a plus d’un siècle, qui comprenait un phare et des bâtiments pour accueillir un gardien, a un intérêt patrimonial pour les Madelinots.
Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) a lancé un appel d’offres récemment et cherche un entrepreneur pour démolir trois bâtiments en plus de restaurer le phare et la piste d’atterrissage pour les hélicoptères. Le travail doit être fait en novembre et décembre prochains.
Selon le député Arseneau, les Madelinots doivent absolument être consultés avant que des travaux soient réalisés.
Il croit que des objets pourraient potentiellement être retrouvés sur le site, ce qui permettrait de témoigner de l’histoire des gardiens de phare.
On parle du criard à brume qui n’a pas été retrouvé. On ne sait pas s’il est encore sur les lieux, parce que le bâtiment se serait effondré. On sait aussi que la maison qui a été construite a été en quelque sorte condamnée, mais elle est toujours debout.
«Il y a certainement des éléments a consigner, si on veut, par des experts comme on ferait par exemple pour un site archéologique.» – Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine
Questionné au le sujet de la sauvegarde du patrimoine plus tôt cet été, le MPO dit avoir eu des discussions à ce sujet avec la communauté et affirme que le dialogue est encore ouvert
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Cependant, Joël Arseneau considère qu’il y a eu un manque de communication dans ce dossier.
En fait il y a eu une communication par courriel qui a été transmise au Conseil pour les anglophones madelinots et une autre à la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine. Ç’a été transmis vers la fin février et il n’y a pas eu de suivi.
«Dans l’espace public, ça n’a jamais été présenté ce projet-là. Alors, il y a certainement un travail de communication à faire.» – Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine
L’île du Rocher-aux-Oiseaux est interdite aux visiteurs.
En 1919, le site a été protégé dans le but d’offrir un endroit sécuritaire pour les importantes colonies d’oiseaux migrateurs. On y retrouve notamment l’une des deux colonies de Fous de Bassan présentes au Québec.
LA UNE : Le Rocher aux Oiseaux en 1917. PHOTO : COLLECTION MUSÉE DE LA MER