Au moins quatre acheteurs souhaitent acquérir en partie ou en totalité les actifs de LA renaissance, au lendemain de la faillite de l’entreprise de transformation des produits marins.
En plus d’une coopérative de pêcheurs madelinots, Radio-Canada a appris que les entreprises gaspésiennes E. Gagnon et fils et Unipêche M.D.M, de même que la compagnie madelinienne Les fruits de mer Madeleine songent à mettre la main sur les installations de LA renaissance.
Le téléphone sonne beaucoup
, confirme par courriel le président de Roy Métivier Roberge, la firme mandatée par le créancier garanti Financement agricole Canada pour liquider les biens de l’entreprise. José Roberge refuse toutefois de commenter davantage la teneur des discussions en cours.
Radio-Canada a tout de même pu obtenir des précisions sur les intentions de quatre repreneurs potentiels.
Une coopérative de pêcheurs madelinots
Un groupe de homardiers des Îles-de-la-Madeleine s’affaire à créer une coopérative pour acquérir l’ensemble des actifs de LA renaissance, dont le vivier et les usines de Grande-Entrée et de Gros-Cap, et maintenir les 120 emplois occupés par des Madelinots.
Par courriel, le comité de pilotage de la coopérative de pêcheur souligne qu’il est épaulé par une équipe de gestionnaires d’expérience
. Le groupe exprime également sa volonté de présenter un solide plan d’affaire pour la reprise de tous les actifs et la relance des opérations dès le mois d’avril
.
Le regroupement de pêcheurs a déjà acheminé une lettre d’intention aux ministères de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec ainsi qu’à celui de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie au début du mois de février pour faire connaître son projet.
E. Gagnon et Fils
L’entreprise gaspésienne qui gère quatre usines entre Shigawake et Cap-d’Espoir ne cache pas son intérêt de mettre la main sur les installations de LA renaissance dans l’espoir d’une relance complète des activités.
E. Gagnon et Fils a communiqué avec le syndic quelques heures après la faillite jeudi, pour signaler son intérêt.
On aimerait faire partie de la solution pour le plan de relance
, indique le vice-président, Bill Sheehan. Les opérations de ces usines-là correspondent pas mal en tout point avec les nôtres, ça serait un complément si jamais ça peut s’ajouter. Le homard et le crabe sont déjà des espèces que l’on connaît bien.
E. Gagnon et Fils embauche 600 personnes durant la saison de la pêche pour transformer principalement le homard et le crabe des neiges, mais aussi différentes espèces de poissons.
Le groupe Unipêche M.D.M.
De son côté, le groupe Unipêche M.D.M., dont le siège social est à Paspébiac en Gaspésie, propose un partenariat avec des investisseurs des Îles-de-la-Madeleine pour donner un second souffle aux activités de LA renaissance.
Le groupe Unipêche a l’intérêt d’être un partenaire pour la relance de l’usine avec les gens des Îles
, affirme le directeur général, Gino Lebrasseur. Si le groupe Unipêche peut faire quelque chose dans ce sens-là, on est ouvert aux discussions.
Unipêche M.D.M exploite sept usines de transformations des produits marins, dont cinq sont situées en Gaspésie et deux sur la Côte-Nord. L’entreprise crée 700 emplois directs durant la saison de pêche.
Les fruits de mer Madeleine
Quant à l’entreprise de transformation madelinienne Les fruits de mer Madeleine, elle affirme ne pas vouloir acquérir l’ensemble des actifs de LA renaissance, mais se montre intéressée à mettre la main sur certains équipements ou bâtiments.
renaissance avec les usines, ça ne fait pas partie de nos plans pour l’instant","text":"Dans les prochaines heures, les prochains jours, on va regarder s’il y a des choses au niveau des actifs qui pourraient nous intéresser, mais d’acquérir au complet ce qui était LArenaissance avec les usines, ça ne fait pas partie de nos plans pour l’instant"}}">Dans les prochaines heures, les prochains jours, on va regarder s’il y a des choses au niveau des actifs qui pourraient nous intéresser, mais d’acquérir au complet ce qui était LA renaissance avec les usines, ça ne fait pas partie de nos plans pour l’instant
, mentionne le président de Fruits de mer Madeleine, Eudore Aucoin.
L’entreprise de L’Étang-du-Nord et l’un des six acheteurs de homards de l’archipel. Elle possède une usine de transformation spécialisée dans le crabe des neiges et embauche près de 150 travailleurs en haute saison.
Le gouvernement québécois déjà en mode accompagnement
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, a réagi par courriel à la faillite de LA renaissance.
renaissance aux Îles-de-la-Madeleine pour la saison de la pêche qui est imminente","text":"Ma préoccupation première est la reprise des opérations de LArenaissance aux Îles-de-la-Madeleine pour la saison de la pêche qui est imminente"}}">Ma préoccupation première est la reprise des opérations de LA renaissance aux Îles-de-la-Madeleine pour la saison de la pêche qui est imminente
, affirme-t-il. Je suis conscient de l’importance que cette usine revêt pour les pêcheurs madelinots.
Le ministre souligne que son propre ministère, celui de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie ainsi qu’Investissement Québec sont déjà en mode accompagnement dans ce dossier
.
LA UNE :Plusieurs acheteurs sont sur la ligne de départ pour mettre la main sur les actifs de LA renaissance, qui comprennent entre autres deux usines de transformation et un vivier à homard. (Photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE
PAR Isabelle Larose